Le chef de l’Etat libanais a réaffirmé son opposition au projet de loi électorale orthodoxe.
Dans un entretien accordé à Rosanna Bou Mouncef dans An Nahar, le président de la République, Michel Sleiman, a évoqué des «éléments positifs» concernant la formation du gouvernement.
Selon lui, «le besoin d’un tiers de blocage n’a plus lieu d’être avec la déclaration de Baabda et la table du dialogue, chargée d’examiner la stratégie de défense nationale».
Le président a réaffirmé son opposition à toute prorogation du mandat du Parlement.
Si elle devait avoir lieu, il a annoncé son intention de saisir le Conseil constitutionnel pour l’invalider, «car la prorogation des échéances constitutionnelles et le fait de les prendre à la légère ferait perdre la confiance dans le Liban et la confiance des Libanais dans leur pays et, par conséquent, porterait atteinte à la stabilité économique».
M. Sleiman n’est cependant pas opposé à une prorogation du mandat du Parlement «pour des raisons techniques de forces majeures», à condition qu’elle soit limitée et mise à profit pour élaborer une nouvelle loi électorale.
Le chef de l’Etat a réaffirmé son opposition au projet de loi électorale orthodoxe, réaffirmant son intention de déposer un recours en invalidation s’il venait à être voté par la Chambre.
Si son recours est rejeté, M. Sleiman a affirmé qu’il combattrait cette loi, «qui favorise les extrémismes au sein des communautés», en parrainant des listes électorales sur l’ensemble du territoire libanais.
An Nahar + Mediarama