C’est ce qu’ont indiqué des chercheurs américains.
La Corée du Nord pourrait commencer à faire fonctionner dans les prochaines semaines un réacteur nucléaire à eau légère qui suscite des inquiétudes en raison des intentions de Pyongyang de se doter d'armes nucléaires, ont indiqué des chercheurs américains mercredi.
L'Institut "US-Korea" de l'Université John Hopkins, situé à Washington, a affirmé que des images satellites prises en mars et en avril montraient que la Corée du Nord effectuait des travaux finaux à l'intérieur du réacteur, après avoir terminé sa construction.
En outre, selon ce centre de réflexion, si la Corée du Nord a bien comme elle le prétend enrichi de l'uranium dans une centrale proche de ce réacteur, elle pourrait disposer de quoi faire fonctionner le réacteur pendant plusieurs années.
"Cela signifierait que le démarrage des activités pourrait avoir lieu dans les semaines qui viennent", ont écrit Jeffrey Lewis et Nick Hansen sur le blog de l'institut, 38 North.
La Corée du Nord aurait néanmoins besoin de neuf mois à une année pour que la centrale devienne complètement opérationnelle, ont-ils souligné.
Le réacteur à eau légère pourrait fournir de l'énergie pour le pays, pauvre en ressources, mais aussi servir à produire du plutonium pour fabriquer des armes nucléaires.
La Corée du Sud a qualifié ces informations de "préoccupantes" tout en minimisant leur portée.
"S'il s'agit bien d'un réacteur à eau légère, il y aurait des obstacles considérables à son utilisation pour développer des armes nucléaires", a réagi jeudi le porte-parole du ministère de la Défense, Kim Min-Seok, lors d'un point de presse à Séoul.
"Mais si c'est un réacteur d'une autre sorte, il pourrait être utilisé pour produire plus de plutonium", a-t-il dit.
Le régime de Pyongyang a réalisé un 3e essai nucléaire en février et avait révélé en 2010 les travaux menés sur ce réacteur lors d'une visite privée de scientifiques américains sur le site de Yongbyon.