Leur nombre total s’élève à quelques 1300 membres.
"Productives", c'est ainsi que le Porte-parole de la CIA, George Little, a jugé les discussions entre le Chef des services de renseignements pakistanais, le lieutenant-général Ahmed Shuja Pasha, et son homologue de la CIA, Leon Panetta.
Lundi soir, lors d'une rencontre avec Leon Panetta, ainsi qu'avec le Chef d'état-major interarmées, l'Amiral Mike Mullen, le général Ahmed Shuja Pasha a demandé aux États-Unis de réduire le nombre d'agents de la CIA, déployés dans le pays, et de limiter considérablement, le recours à des avions sans pilote, pour bombarder les positions des Talibans dans le Nord-Ouest du pays.
C'est ce qu'a révélé lundi, le "New York Times", quelques heures après cette rencontre. Selon le grand quotidien new-yorkais, qui cite de hauts responsables américains et pakistanais, s'exprimant sous le sceau de l'anonymat, les demandes d'Islamabad ont en fait été exprimées par le Chef d'état-major de l'armée pakistanaise, le général Ashfaq Parvez Kayani.
Islamabad souhaiterait donc que 335 Américains - agents de la CIA, sous-traitants, membres des Forces spéciales - quittent le pays, selon un responsable pakistanais. Cela équivaudrait à plus du quart des effectifs américains, dans le pays. La demande toucherait, notamment, l'ensemble des sous-traitants de la CIA.
Le général Kayani insisterait pour que les États-Unis mettent un terme au recours aux drones américains, pour frapper les Talibans pakistanais.
Il est vrai que les demandes pakistanaises sont une réponse à l'affaire Raymond Davis, un sous-traitant de la CIA accusé d'avoir tué deux Pakistanais en janvier dernier. M. Davis a été emprisonné et longuement interrogé par des agents pakistanais, malgré l'insistance de
Washington sur son immunité diplomatique.
Il a finalement été acquitté, après que les familles des deux hommes assassinés eurent été dédommagées et lui eurent publiquement pardonné devant le tribunal.
Selon le "New York Times", elles auraient reçu 2,3 millions de dollars. L'affaire a, néanmoins, soulevé un tollé général, chez la population pakistanaise, qui n'apprécie guère la présence d'espions américains, dans le pays.
Le gouvernement pakistanais, qui avait donné son accord à ce déploiement ne défend plus désormais cette décision, largement critiquée.
La tension n'a pourtant pas diminué. Au lendemain de la libération de M. Davis, un drone américain a bombardé de présumés combattants talibans, dans le Waziristan du Nord.
Il est vrai qu'une coopération du renseignement Washington/Islamabad serait plus vitale, pour les locataires de la Maison Blanche que pour le Pakistan. En effet, cette coopération s'avère des plus stratégiques, pour la victoire des Etats-Unis, en Afghanistan; d'où les efforts du chef de la CIA pour mettre un terme, via ses entretiens avec son homologue pakistanais, à la suspension de la coopération du renseignement entre les deux pays.
Source : Irib