En mars 2013, les Etats-Unis ont annoncé leur décision de renoncer à l’implantation de missiles intercepteurs en Pologne, tout en continuant à réaliser leur projet de défense antimissile en Europe.

Le secrétaire général de l'Otan Anders Fogh Rasmussen a espéré lundi que la décision des Etats-Unis de différer le déploiement de leur bouclier antimissile en Europe faciliterait les négociations avec la Russie sur la coopération en matière de défense antimissile.

"Si Moscou fait preuve de volonté politique pour la coopération, cela ouvrirait la voie à une entente sur la façon dont l'Otan et la Russie pourraient coopérer dans la défense antimissile", a déclaré M. Rasmussen à Bruxelles lors d'une réunion de la Commission des affaires étrangères du Parlement européen.

Le secrétaire général de l'Alliance a précisé que la préoccupation de Moscou était liée en premier lieu à la quatrième phase de déploiement du bouclier en Europe. Cette phase prévoyait à l'origine la mise en place de systèmes capables d'intercepter les missiles balistiques intercontinentaux.

En mars 2013, les Etats-Unis ont annoncé leur décision de renoncer à l'implantation de missiles intercepteurs en Pologne, tout en continuant à réaliser leur projet de défense antimissile en Europe. Le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov a déclaré à cette occasion que la décision de Washington n'influerait pas sur la position de Moscou concernant le bouclier antimissile américain. Le diplomate a souligné que tout système antimissile en Europe, même tronqué, pourrait constituer une menace pour le potentiel nucléaire russe.