Marwan Charbel a dit craindre que «les ravisseurs ne décident de libérer une partie seulement des otages contre la liste de détenues».
Près d’un an après leur enlèvement en Syrie, les pèlerins chiites retenus à Aazaz seront-ils bientôt libérés? Le ministre de l’Intérieur Marwan Charbel a fait état lundi de «nouveaux signaux positifs concernant leur possible libération».
À l’issue d’une réunion avec les chefs sécuritaires hier au ministère, Charbel s’est néanmoins déclaré «inquiet des conditions imposées par les ravisseurs, sans qu’il ne soit possible de déterminer qui est le responsable principal du groupe».
Il a dit attendre que «la liste des noms des détenues dans les prisons syriennes (dont les ravisseurs veulent obtenir la libération contre celle des neuf pèlerins) soit reçue par le directeur de la Sûreté générale, le général Abbas Ibrahim, afin que les négociations puissent commencer». Notons que certaines informations ont fait état de la présence du général Abbas Ibrahim en Turquie pour entreprendre les contacts nécessaires sur ce plan avec les autorités turques.
Dans un entretien télévisé, Charbel a dit craindre que «les ravisseurs ne décident de libérer une partie seulement des otages contre la liste de détenues». Il s’est dit «sûr que les Turcs sont sérieux dans le règlement de cette affaire», même s’il s’est étonné du fait qu’ils n’aient pas été en mesure de jouer un plus grand rôle dans ce dossier jusque-là.
De leur côté, les ravisseurs des neuf otages encore captifs ont affirmé qu’une médiation turco-qatarie était en cours pour leur libération en échange de prisonnières dans les geôles du régime syrien. Les ravisseurs, qui se présentent comme un groupe rebelle sous le nom de «Brigade de la tempête du Nord», ont souligné dans un communiqué sur leur page Facebook qu’un «comité de médiation international a été formé par la Turquie, le Qatar et les ulémas musulmans libanais» en vue de libérer les pèlerins.
«Les noms des prisonnières syriennes ont été remis à ce comité», précise le communiqué. «Le moment est venu de faire état de notre revendication légitime, celle de libérer les Syriennes innocentes qui croupissent dans les geôles du régime du (président syrien Bachar) Assad soutenu par le parti de l’Iran», précise le groupe.
source: mediaramalb