Le patriarche maronite Béchara Raï soutient le projet de loi électoral de Nabih Berry.

Les milieux du Premier ministre désigné indiquent qu'après sa dernière rencontre avec une délégation du 8-Mars, Tammam Salam attend la reprise de contact avec ce camp politique pour connaitre sa réaction aux idées qui ont été débattues.

"Il semble que la prochaine réunion aura lieu la semaine prochaine, à partir de mardi, sauf si une urgence impose qu'un rendez-vous soit fixé dans les 48 heures", précisent les mêmes sources avant d'ajouter, en réponse aux informations sur la demande du 8-Mars d'obtenir le tiers de blocage: "La garantie est Tammam Salam en personne. Et tout tiers de blocage empêche la formation d'un cabinet efficace. L'horizon de la semaine prochaine est suffisant pour que l'image se décante, d'autant que des signaux montrent une volonté de former le gouvernement avant le 15 mai, peut-être vers le 10 mai. Il sera composé de 24 membres et formé de trois tiers: huit ministres pour le 8-Mars, huit pour le 14-Mars et autant pour les centristes. Il comprendra trois femmes".

 Raï cherche un consensus chrétien autour du projet électoral de Berry

Le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, qui se trouve au Brésil, a entamé des contacts pour réunir les quatre principaux leaders maronites à Bkerké, afin qu'ils s'entendent sur le projet électoral du président de la Chambre Nabih Berry -qui prévoit un scrutin mixte au niveau des modes majoritaire et proportionnel- après y avoir introduit les amendements adéquats.

Selon des sources bien informées, le prélat a dépêché l'évêque Samir Mazloum auprès des leaders maronites pour les sonder sur la possibilité d'unifier les positions et de conjuguer les efforts chrétiens pour soutenir le projet mixte afin qu'il soit voté en séance plénière pour faciliter la tenue des élections à la date prévue.

La position de Raï, qui consiste à assurer un consensus autour du projet de Berry, constitue une surprise, car il soutenait le projet orthodoxe (chaque communauté élit ses députés, ndlr). Mais des milieux responsables de la démarche patriarcale indiquent que Bkerké veut faire en sorte que les élections soient organisées sur la base d'une loi différente de celle de 1960 si un consensus sur une nouvelle loi reste difficile.

Des sources du 8-Mars ont précisé que le patriarche, à travers son émissaire, a interrogé les leaders maronites sur les démarches susceptibles de sortir de l'impasse électorale. C'est dans ce cadre que s'inscrit l'idée d'appuyer le projet mixte.

source: mediaramalb