...si les Etats-Unis optent pour l’option militaire

Un important expert stratégique russe a assuré que son pays refuse les pressions exercées par les Etats-Unis pour l’amener à changer de position sur la crise syrienne et sera disposé à fournir à Damas tous les armements qu’elle veut si Washington penche pour l’option militaire.

Dans un entretien avec la chaine de télévision iranienne arabophone Al-Alam Viatcheslav Matozov a indiqué qu’il est quasiment impossible que Moscou puisse accepter le départ du président syrien Bachar al-Assad, car l’approche russe refuse de discuter de son départ et du sort du régime, et penchent en faveur les lois internationales qui garantissent le droit des Etats de se défendre leur souveraineté et de refuser toute ingérence étrangère.

Selon Matozov, les allégations américaines en faveur des résolutions de la Conférence de Genève sur une solution politique ne sont que "des mensonges".
 «  En échange de la sauvegarde du président syrien, les USA menacent de rejeter la solution politique et de demander à leurs forces armées d’entrainer et d’équiper les groupes armés qui combattent contre l’armée régulière, voire de leur accorder des équipements modernes », a-t-il expliqué.

Et d’ajouter : «  Les Etats-Unis poussent de l’avant. Au cas où ils voient des signes de faiblesse chez le front qui leur fait face, ils feront  pression. Mais lorsqu’ils voient que la position russe est ferme, ne change et ne recule pas, ils seront obligés de modifier leur position actuelle ».

A l’appui, l’expert russe a évoqué le projet de loi proposé au Congrès américain intitulé «  La stabilité en Syrie en 2013 », lequel comporte franchement un appel pour armer les rebelles syriens avec un arsenal américain. «  Cette suggestion fait l’objet d’une discussion dans le sénat américain, alors que les aigles, les nouveaux conservateurs et le lobby sioniste aux USA font pression sur le président américain pour accepter cette position extrémiste », révèle-t-il.

Selon lui, la visite du secrétaire d’état américain John Kerry entamée en Russie depuis ce mardi devrait permettre à la direction russe de savoir si l’administration américaine est disposée à modifier sa position, ou si elle insiste pour poursuivre la voie militaire pour régler la crise syrienne.

«  La Russie est prête à réajuster ses relations avec la Syrie et à lui fournir les moyens nécessaires pour se défendre si elle perçoit que Washington va poursuivre ses méthodes militaires à l’encontre de la question syrienne », a-t-il conclu.