...s’ils franchissent la frontière du Golan. 4 observateurs onusiens enlevés.la lauréate du prix Nobel pour la paix Mairead Maguire en Syrie.
L’armée syrienne détruira tout véhicule israélien qui franchira la frontière du Golan pour secourir des terroristes blessés, a menacé une source syrienne haute placée, a rapporté la télévision arabophone AlMayadine.
« Chaque véhicule ou hôpital de fortune est une cible. Primo, parce qu’il viole la souveraineté. Secundo car il vient en aide aux terroristes », poursuit cette source, sous couvert de l’anonymat.
4 observateurs enlevés
Justement dans le Golan, quatre observateurs philippins de l'ONU ont été kidnappés ce mardi.
Les quatre hommes, membres de la FNUOD (Force de l'observation du désengagement sur le Golan), ont été capturés alors qu'ils patrouillaient dans la zone-tampon entre « Israël » et la Syrie, près de la localité de Al-Jamlah, selon les termes de la porte-parole Joséphine Guerrero.
"Un groupe armé inconnu" a enlevé les quatre observateurs, a-t-elle déclaré à l'AFP. "Des efforts sont en cours pour les libérer".
Selon l’agence Asia, c’est un groupuscule de l’insurrection se faisant appelé le bataillon des martyrs de Yarmouk qui a revendiqué l’enlèvement, arguant vouloir les protéger.
Le mois de mars dernier, cette même milice avait enlevé pendant plusieurs jours 21 Casques bleus philippins de la FNUOD dans cette même zone.
La FNUOD compte un millier de Casques bleus, civils et militaires. Après le départ des troupes canadiennes, japonaises et croates, les principaux contingents sont désormais autrichiens, philippin et indien. Parmi les 917 observateurs militaires figurent aussi des soldats de Moldavie et du Maroc. Ils sont commandés par un général indien secondé par un général autrichien.
En novembre 2012, quatre soldats autrichiens de la FNUOD avaient été blessés par des tirs alors qu'ils se rendaient en convoi à l'aéroport de Damas pour prendre l'avion.
La lauréate de la paix en Syrie
Ce mardi est arrivée en Syrie une délégation d’une vingtaine de militants européens, à leur tête la lauréate du prix Nobel pour la paix de 1976, l’Irlandaise Mairead Maguire.
Cette démarche s’inscrit dans l’initiative « Musalaha » (réconciliation, en arabe), soutenue par le patriarche des grecs-catholiques Grégoire III Laham comme « troisième voie » et « unique planche de salut pour la Syrie ». Selon le site Le Vif L’express, la délégation, qui partira de Beyrouth, sera escortée dès son entrée sur le territoire syrien.
« Musalaha à l’expérience et la crédibilité pour négocier la libération de personnes enlevées », précise encore le programme. L’équipe retournera ensuite à Beyrouth où elle donnera une conférence de presse le 9 mai après une rencontre avec le général Michel Aoun, le parlementaire et chef du parti politique libanais Courant patriotique libre.
Selon la télévision syrienne proche du pouvoir AlIkhbariyya, « la délégation sera informée de la réalité du terrorisme qui sévit contre le peuple syrien de la part des groupuscules terroristes armés, et de leur permettre de voir ses séquelles sur les citoyens, les quartiers résidentiels, et les installations agricoles et industrielles ».
Terrain
Pas loin du Golan, 18 miliciens de l’ASL ont été abattus dans des accrochages avec des militaires réguliers dans la province de Qonaitra, rapporte Syrian Documents.
Dans le gouvernorat de Hassaké, 7 miliciens ont été tués, alors qu’ils tentaient de piéger une voiture.
Et 6 autres miliciens de l’ASL ont péri dans des accrochages avec des militaires gouvernementaux dans la localité de Beit-Saham, dans la province de Damas. Du côté de la localité de Otayba, tombée entre les mains de l’armée régulière depuis une dizaine de jours, a été signalé la mort du militant médiatique de l’opposition Younès Abou Oubayda.
Alors que dans la province de Homs, où la ville d’al-Qousseir devrait tomber d’un moment à l’autre entre les mains de l’armée régulière, 5 miliciens ont été tués et 10 autres arrêtés alors qu’ils tentaient de prendre la fuite de la ville.
Dans la région d’Alep, rapporte le correspondant de la chaine de télévision AlAlam, l’armée syrienne contrôle désormais toute la région des usines, situées à Cheikh Saïd, ce qui permet de couper l’acheminement d’approvisionnements aux milices.
La semaine passée, le directeur de l’aéroport militaire Mennegh le général Ali Salim Hammoud a été tué ainsi que son assistant.
Ont également péri aux alentours de l’aéroport que les insurgés tentent de conquérir depuis plusieurs mois deux jumeaux tchétchènes de 19 ans, prénommés Assadoullah et Abdel-Wahed.
Selon des sources jihadistes citées par Arabi-press, ils faisaient partie de la milice des Mouhajirines et Ansars, laquelle compte des étrangers, dont des Arabes, des Turcs et des tchétchènes.
Dans le gouvernorat d’Idleb, 9 miliciens ont péri dans des accrochages intestins qui ont éclaté entre les milices sur place en l’occurrence la milice Bouclier Hanano de l’ASL, et le groupe d’Aboul-Abed-Rahmane. Selon l’agence Asia, ce dernier dirige le Tribunal légale, chargé de régler les contentieux, et dont les exactions et le favoritisme ont soulevé le mécontentement de la population. La situation s’est envenimée avec la contrebande de fuel vendu en Turquie à laquelle s'adonnent certaines milices.