Un "premier pas très important" pour Brahimi.
La Russie et les Etats-Unis ont convenu de mettre tout en œuvre pour lancer le dialogue entre les autorités et l'opposition syriennes, a déclaré mardi soir à Moscou le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.
"Nos deux pays ont réaffirmé leur attachement à l'intégrité territoriale de la Syrie dans le cadre de la mise en place de l'ensemble des dispositions énoncées dans le communiqué de Genève. Nous reconnaissons que cela nécessite l'accord mutuel des parties syriennes, et nous nous engageons à utiliser toutes les possibilités dont disposent la Russie et les Etats-Unis afin de faire asseoir le gouvernement et l'opposition syriens à la table des négociations", a annoncé le chef de la diplomatie russe à l'issue de ses négociations avec le secrétaire d'Etat américain John Kerry en visite à Moscou.
M. Lavrov a réaffirmé que le départ d'Assad -- réclamé par les Occidentaux -- ne devait pas être une condition préalable pour des pourparlers de paix.
La Russie et les Etats-Unis se sont aussi accordés sur la nécessité de tenter d'organiser "au plus vite" une conférence internationale sur la Syrie, si possible ce mois-ci, a ajouté M. Lavrov au cours d'une conférence de presse commune.
Pour sa part, Kerry a affirmé que "le communiqué de Genève est la voie à suivre pour mettre fin à l'effusion de sang en Syrie".
Le secrétaire d'Etat américain a mis en exergue les discussions "très productives, très chaleureuses et amicales" plus tôt dans la journée avec le président russe Vladimir Poutine, qui ont "contribué de manière significative à notre capacité à définir la voie à suivre" en ce qui concerne la Syrie.
Réuni le 30 juin 2012 à Genève, le Groupe d'action sur la Syrie, comprenant les ministres des Affaires étrangères des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'Onu, de la Turquie et de pays de la Ligue arabe, a formulé les principes de règlement de la crise syrienne. Ces principes prévoient notamment la mise en place d'un gouvernement de transition réunissant toutes les parties en conflit.
Un "premier pas très important" pour Brahimi
En réaction, le médiateur international Lakhdar Brahimi a salué mercredi comme un "premier pas très important" le fait que Moscou et Washington se sont mis d'accord pour inciter les protagonistes à trouver une solution au conflit en Syrie.
M. Brahimi a souligné qu'il s'agissait de "la première information optimiste depuis très longtemps", selon un communiqué de son bureau.
"Les déclarations faites à Moscou constituent un premier pas en avant très important. Ce n'est néanmoins qu'un premier pas", a-t-il ajouté.