08-11-2024 05:55 AM Jerusalem Timing

USA: 17 officiers chargés des missiles nucléaires relevés de leur fonction

USA: 17 officiers chargés des missiles nucléaires relevés de leur fonction

Le fait que 17 cas perdent leur habilitation et soient renvoyés à l’entraînement au même moment est "sans précédent".

L'armée de l'Air américaine a retiré à 17 officiers chargés du contrôle de missiles nucléaires intercontinentaux (ICBM) leur certification après une mauvaise évaluation de leurs capacités à mener des opérations de lancement, a affirmé un porte-parole de l'US Air Force.
  
S'il n'est pas rare qu'un officier responsable du contrôle opérationnel et du lancement des ICBM perde son habilitation et soit renvoyé à l'entraînement, le fait que 17 cas interviennent au même moment est "sans précédent", a expliqué à l'AFP le lieutenant-colonel John Dorrian.
  
Lors d'une inspection, ces officiers ont obtenu la mention "satisfaisante", ce qui signifie qu'ils sont pleinement opérationnels dans 21 des 22 points d'inspection, mais ont obtenu une note minime pour le dernier point, non précisé, ce qui a conduit à leur décertification.
  
"Dans le domaine nucléaire, le commandement exige la perfection", a justifié le lieutenant-colonel Dorrian.
  
Ces officiers, qui ont la charge de puissants missiles Minuteman III sur la base de Minot, dans le Dakota du Nord, pourront à nouveau être certifiés à l'issue de 60 jours d'entraînement, selon lui.
  
En 2008, à la suite de plusieurs bévues, un rapport du Pentagone avait pointé "le déclin inacceptable, dramatique et sans appel de la détermination de l'armée de l'Air à remplir sa mission nucléaire".
  
Le secrétaire à la Défense de l'époque Robert Gates avait ainsi limogé les numéros uns civil et militaire de l'Air Force à la suite du survol d'un bombardier B-52 chargé par erreur de six missiles de croisière nucléaires au-dessus des Etats-Unis.
  
La base de Minot concentre quelque 150 missiles Minuteman III, soit un tiers du nombre de missiles intercontinentaux américains basés à terre. Selon le site spécialisé globalsecurity.org, les silos sont dispersés sur une superficie équivalente à celle de l'Etat du Massachusetts ou celle de la région Bretagne.