Chomsky qualifie le boycott général d’"Israël" de "cadeau fait aux jusqu’au-boutistes israéliens et à leurs soutiens américains".
C'est une personnalité de renommée internationale qui a officialisé son soutien à la campagne de boycott académique d' « Israël », rapporte mercredi 8 mai le Guardian.
La prise de position de Stephen Hawking, le célèbre physicien britannique de 71 ans, n'a pas manqué de faire grincer des dents en « Israël ».
Pour les animateurs de la campagne Boycott-désinvestissement-sanctions (BDS), elle représente en revanche une victoire.
Afin de protester contre le traitement réservé par l'entité sioniste aux Palestiniens, ce professeur de mathématiques à l'université de Cambridge a adressé la semaine dernière une lettre au président israélien, Shimon Pérès, pour justifier sa décision de se retirer de la conférence qu'il organise en juin, indique le quotidien.
Dans une tentative de minimiser la décision de Hawking, l'université britannique de Cambridge, où le physicien travaille depuis 1962, a invoqué des "problèmes de santé".
Depuis sa visite en 2006 dans des universités israéliennes et palestiniennes, le scientifique aurait durci sa position à l'égard d' « Israël ».
En 2009, le physicien a dénoncé l'offensive Plomb durci menée pendant trois semaines par Israël contre la bande de Gaza. "La situation ressemble à celle qui prévalait en Afrique du sud avant 1990 et ne peut continuer", avait-il ajouté.
La campagne de boycott anti-israélienne, recueillant un certain écho sur les plans culturels ou économiques, fait davantage polémique dans les milieux intellectuels et académiques.
L'intellectuel juif américain et fervent défenseur de la cause palestinienne, Noam Chomsky, favorable au boycott et au désinvestissement envers les sociétés faisant affaire dans les territoires occupés, a ainsi qualifié le boycott général d'Israël de "cadeau fait aux jusqu'au-boutistes israéliens et à leurs soutiens américains".
En "Israël", la décision du célèbre physicien choque. En 2011, le Parlement israélien avait d'ailleurs promulgué une loi faisant de l'appel au boycott par un individu ou une organisation un délit civil qui peut entraîner le paiement de dommages et intérêts.
"L'utilisation du boycott académique contre Israël est inapproprié et scandaleux, en particulier pour ceux à qui l'esprit de liberté est la base de la mission humaine et académique, a ainsi déploré Israël Maimon, le président de la conférence annuelle de Shimon Pérès.