Un conflit oppose depuis plusieurs mois Dar el-Fatwa au parti du Futur.
Les mandats des muftis de la Békaa, Khalil al-Mays, et de Saïda, Salim Sousan, se sont achevés et le mufti de la République, Mohammad Rachid Kabbani, a refusé de les renouveler, dans le cadre du conflit qui mine depuis plusieurs mois le Conseil supérieur chérié de Dar el-Fatwa.
Si le cas du mufti al-Mays ne pose pas problème, celui du mufti Sousan est plus problématique en raison de la tension qui règne dans cette ville, où les élections du conseil chérié convoquées par Kabbani n’ont pas eu lieu en raison du boycott de la plupart des électeurs, sous l’influence de Bahia Hariri et de Fouad Siniora.
Cheikh Kabbani a informé les deux muftis de sa décision, le renouvellement des mandats relevant des prérogatives exclusives du mufti de la République.
Le mufti Kabbani a basé sa décision sur la position des cheikhs al-Mays et Sousan qui n'ont pas soutenu son appel à tenir les élections d’un nouveau Conseil supérieur chérié.
Ces dernières ont eu lieu le 14 avril, malgré l’avis publié par le Conseil d’État qui avait appelé à la suspension du scrutin.
Selon des sources proches du mufti de Saïda, ce dernier rejette la décision de cheikh Kabbani et va poursuivre son travail habituel.
Mardi, les membres du Conseil supérieur chérié ont tenu une réunion extraordinaire présidée par le vice-président du Conseil, l'ancien ministre Omar Meskaoui.
Ils ont estimé que les élections convoquées par le mufti Kabbani sont «invalides», assurant que les muftis de toutes les régions libanaises resteront à leurs postes jusqu'à la tenue de nouvelles élections.
Al Akhbar + Mediarama