Excuses israéliennes pour des violences policières et justification de l’agression contre l’Esplanade des mosquées.
Le ministère égyptien des Affaires étrangères a annoncé avoir convoqué mercredi l'ambassadeur d'"Israël" au Caire pour protester contre "un mauvais traitement" subi par ses diplomates qui se rendaient à Jérusalem occupé pour assister à la messe de Pâques.
"Le ministère a convoqué l'ambassadeur d'Israël Yaakov Amitai et lui a présenté une vive protestation contre le mauvais traitement subi par des membres de l'ambassade d'Egypte à Tel-Aviv alors qu'ils se rendaient à Jérusalem pour assister à la messe de Pâques au Saint-Sépulcre", a affirmé le porte-parole Amro Rouchdi, sans autre précision.
Le ministère a également exprimé "la condamnation de l'Egypte des raids israéliens en Syrie", a ajouté le porte-parole.
« Israël » a lancé vendredi et dimanche une série de raids contre la région de Damas.
L'Egypte est le premier pays arabe à avoir signé un accord avec « Israël » en 1979, et le président Mohamed Morsi s'est engagé après son élection en juin 2012 à respecter ce traité.
Excuses israéliennes pour des violences policières
"Israël" a annoncé jeudi avoir présenté des excuses officielles à l'Egypte à la suite de violences policières contre des diplomates égyptiens lors des célébrations de la Pâque orthodoxe samedi au Saint-Sépulcre à Jérusalem.
"J'ai présenté, en notre nom, les excuses officielles au cours d'une rencontre avec un diplomate égyptien car mieux vaut faire baisser à temps la tension", a déclaré le vice-ministre des Affaires étrangères, Zeev Elkin, à la radio publique.
D'après la radio, trois diplomates égyptiens et un prêtre copte ont été battus par des policiers israéliens lors de la cérémonie du "feu sacré", un rite millénaire observé dans la basilique du Saint-Sépulcre chaque année par les chrétiens orthodoxes.
A la radio, Elkin a en outre qualifié de "désolant" le vote unanime du Parlement jordanien réclamant mercredi le renvoi de l'ambassadeur d' « Israël » en Jordanie après une série d’agressions contre l'esplanade des Mosquées.
"C'est une initiative uniquement déclamatoire. La décision (d'expulsion) ne dépend que du pouvoir exécutif. Le Parlement jordanien nous est de toute façon hostile", a estimé le vice-ministre.
Elkin a également justifié la détention mercredi par la police d’occupation israélienne du mufti de Jérusalem Mohammed Hussein, qui a subi six heures d'interrogatoire.