En revanche les dirigeants turcs ont souligné qu’ils n’avaient aucune preuve de l’utilisation d’armes chimiques par les miliciens de l’ALS.
La Syrie a utilisé des armes chimiques et a "franchi depuis longtemps" la ligne rouge fixée par les Etats-Unis, a estimé le
Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan dans un entretien à la chaîne de télévision américaine NBC News, diffusé jeudi soir.
"Il est clair que le régime (syrien) a utilisé des armes chimiques et des missiles", a déclaré M. Erdogan sans toutefois donner d'autres détails de lieu ou de date sur l'utilisation de ces armes.
"Elle a été franchie depuis longtemps", a ajouté le Premier ministre turc en parlant de la "ligne rouge" fixée par le président américain Barack Obama.
M. Erdogan a appelé les Etats-Unis à renforcer leur action contre le président syrien Bachar al-Assad. "Nous voulons que les Etats-Unis assument plus de responsabilités et s'engagent davantage. Nous allons discuter ensemble très prochainement des mesures qu'ils pourraient prendre", a encore dit le dirigeant turc, qui doit rencontrer Barack Obama jeudi prochain.
Recep Tayyip Erdogan a rapporté que des patients syriens, avec des symptômes prouvant qu'ils avaient été exposés à des armes chimiques, avaient traversé la frontière pour être soignés dans des hôpitaux turcs.
Des "restes de missiles" qui, selon le dirigeant turc, ont été utilisés lors de ce type d'attaque, ont également été retrouvés.
Dans le même temps le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, a précisé à des journalistes que des examens sanguins avaient été effectués sur des réfugiés syriens pour voir si leurs blessures avaient pu être causées par des armes chimiques.
Il a précisé que des prélèvement effectués sur une douzaine de personnes requéraient "des examens approfondis" et que leur cas devait "être pris au sérieux". Les conclusions seront rendues publiques dès qu'elles auront été établies par les autorités sanitaires, a expliqué le ministre turc.
En revanche les dirigeants turcs ont souligné qu'ils n'avaient aucune preuve de l'utilisation d'armes chimiques par les miliciens de l'ALS.