Le colonel Okaidi a indiqué que la question de l’approvisionnement en armes aux rebelles avait été abordée lors de leur réunion de 40 minutes jeudi.
Un chef militaire rebelle syrien a déclaré vendredi avoir rencontré la veille l'ambassadeur américain chargé du dossier syrien, Robert Ford, à la frontière entre la Syrie et la Turquie.
Le département d'Etat américain a confirmé que M. Ford avait fait une brève incursion en territoire syrien pour rencontrer le chef d'état-major de l'Armée syrienne libre (ASL), le général Sélim Idriss, et le colonel Abdel Jabbar al-Okaidi, qui commande l'armée rebelle à Alep, dans le nord de la Syrie.
"Robert Ford s'est rendu au point de passage frontalier de Bab al-Salamé. Il participait à l'acheminement d'une aide médicale et alimentaire", a affirmé le colonel Okaidi.
"Il a traversé brièvement en territoire syrien, mais est resté aux alentours de la zone frontalière", a ajouté le porte-parole adjoint de la
diplomatie américaine, Patrick Ventrell, expliquant que M. Ford avait "discuté de la situation sur le terrain" avec le général Idriss et le colonel Okaidi.
L'ambassadeur Ford, qui parle couramment l'arabe, a été en poste à Damas jusqu'en octobre 2011 avant de quitter le pays pour des raisons de sécurité, et il est depuis chargé de ce pays pour la diplomatie américaine.
Le colonel Okaidi a indiqué que la question de l'approvisionnement en armes aux rebelles avait été abordée lors de leur réunion de 40 minutes jeudi.
"Il y a eu des promesses qu'à l'avenir il y aurait une meilleure aide (que l'aide actuelle) et cela pourrait signifier une aide militaire. La question est à l'étude" a-t-il souligné.
M. Ventrell n'a rien confirmé sur la teneur des entretiens.
Le chef militaire, comme d'autres dirigeants rebelles, ont souvent critiqué les États-unis pour leur réticence à leur livrer des armes. Ce pays a exprimé son soutien à la révolte mais s'est toujours montré opposé à la livraison d'armes de peur qu'elles ne tombent entre les mains d'extrémistes.
Selon le colonel Okaidi, la visite de l'ambassadeur peut être interprétée comme une indication que "les Etats-Unis ont commencé à se décider à aider la révolution syrienne", a-t-il ajouté.
Vendredi, une vidéo postée sur internet montre Robert Ford présentant en arabe ses condoléances au peuple syrien pour "les massacres que le régime syrien a perpétrés".
"Nous comprenons que l'assistance humanitaire est insuffisante. Mais dans le même temps une aide substantielle a été accordée à l'ASL dans son combat contre le régime", dit-il.
Dans la même vidéo, il reprend la même position que le secrétaire d'Etat américain John Kerry au sujet du départ de Bachar al-Assad.
"La position américaine n'a pas changé. Il y a environ deux ans, nous avons annoncé que Bachar al-Assad avait perdu sa légitimité et qu'il devait démissionner. Nous continuons à dire qu'il doit démissionner et que les Syriens doivent constituer un gouvernement de transition qui l'exclut ainsi que son cercle rapproché', a-t-il ajouté.