Treize personnes sont mortes, dont des femmes et des enfants ainsi que quatre Egyptiens qui attentaient leur évacuation au port,dans une attaque des forces loyales au régime libyen
Au moins 13 personnes, dont quatre Egyptiens, ont été tuées et 50 autres blessées jeudi dans une attaque des forces loyales au régime libyen sur le secteur du port de Misrata tenu par les insurgés, à 200 km à l'est de Tripoli, a indiqué à l'AFP un responsable de la rébellion.
"Au moins treize personnes sont mortes, dont des femmes et des enfants ainsi que quatre Egyptiens qui attentaient leur évacuation au port", a déclaré ce responsable sous couvert de l'anonymat.
"Nous faisons face depuis l'aube à une attaque lâche et criminelle sur le secteur du port et le quartier de Kasr Ahmed près du port", a-t-il dit, ajoutant que les forces loyales au colonel Mouammar Kadhafi "ont tiré des dizaines de roquettes Grad et des dizaines d'obus de chars".
"Le bilan va sans doute s'aggraver. Nous recherchons toujours à main nu d'autres victimes sous les décombres des maisons", a-t-il indiqué. Selon lui, les forces loyales ont arrêté de pilonner le secteur du port en début d'après-midi, mais continuent à tirer sur d'autres quartiers comme les Saragsa et Al-Ghiran.
Paris : Les frappes menées "dans le respect" de la résolution de l'ONU
Le ministère français des Affaires étrangères a insisté que les frappes aériennes en Libye de la coalition internationale sont menées "dans le strict respect de la résolution" du Conseil de sécurité de l'ONU, alors que Moscou a contesté la légalité de cette action.
"L'action de la France se situe dans le strict respect de la résolution 1973 du Conseil de sécurité des Nations unies d'abord, et dans le cadre d'une mobilisation en faveur de la population libyenne persécutée par Kadhafi, dont le fils avait promis des rivières de sang à son peuple", a déclaré le porte-parole du Quai d'Orsay Bernard Valero lors d'un point-presse.
"Dès lors, et face à l'urgence humanitaire, les frappes ciblées sur les équipements militaires qui permettent à Kadhafi de continuer à terroriser la population doivent se poursuivre, comme cela a été réaffirmé le 13 avril à Doha par le groupe de contact" chargé du pilotage "politique" de l'opération, a-t-il poursuivi.
Les cinq pays émergents du Brics (Brésil, Inde, Chine, Russie et Afrique du Sud) se sont prononcés jeudi contre l'usage de la force en Libye, lors de leur sommet en Chine, sans toutefois faire explicitement référence aux frappes aériennes commencées le 19 mars en Libye.
Le président russe Dmitri Medvedev, dont le pays dispose d'un droit de veto au Conseil de sécurité, est allé plus loin estimant que la résolution de l'ONU n'autorisait pas les frappes.
La résolution 1973 autorise "toutes les mesures nécessaires" pour protéger les civils et prévoit une zone d'exclusion aérienne pour empêcher l'aviation du dirigeant libyen de pilonner ses opposants.