Ces actes anti-arabes ou anti-palestiniens se sont multipliés ces derniers jours avec l’approche de de la commémoration de la Nakba
Les forces israéliennes ont maté « la marche du retour » organisée à l’occasion de la 65ème commémoration de la Nakba. La marche est partie du camp Eddahcha à Bethléem pour se diriger vers le village al-Khedhr, tentant d’arriver à un village dépeuplé depuis 1948 dans la région sud de la Cisjordanie.
Les organisateurs ont rapporté que les forces de l’occupant ont attaqué les manifestants dans le village d’al-Khedhr et ont utilisé des bombes de gaz et des bombes lacrymogènes. Des jeunes ont pu atteindre la rue coloniale connue sous le nom de « la ligne 60 », ils ont jeté les pierres sur les véhicules des colons extrémistes et des soldats de l’occupant.
Des manifestants ont été asphyxiés par les gaz, alors que les accrochages continuent et de nouvelles forces israéliennes sont arrivées pour renforcer leur effectif.
D’autre part, des colons ont organisé des rituels talmudiques dans la région Abar Zayah au village al-Khedhr, ils ont hissé les drapeaux de l’occupant israélien.
Par ailleurs, trois voitures ont été incendiées mardi par des inconnus dans un village palestinien de 1948, où des inscriptions attribuées à des extrémistes de droite juifs ont été également été retrouvées sur les murs d'une mosquée, a indiqué la police.
L'inscription "le prix à payer", ainsi qu'une étoile de David ont été peintes sur la mosquée d'Oumm al-Qoutouf, dans le nord de l'entité sioniste, a précisé la police dans un communiqué.
Par ailleurs, des inscriptions anti-arabes ont été retrouvées mardi sur le mur d'un bâtiment dans la ville de Safed, dans le nord de l'entité sioniste, a ajouté la police.
Dans les deux cas, la police a ouvert une enquête, mais n'a procédé à aucune arrestation dans l'immédiat. Ces actes anti-arabes ou anti-palestiniens se sont multipliés ces derniers jours.
Des colons extrémistes ainsi que des activistes d'extrême droite mènent sous l'appellation du Prix à payer" des représailles sur des villageois palestiniens, ou arabes israéliens, des lieux de culte musulmans et chrétiens, des militants pacifistes israéliens, voire l'armée, des décisions gouvernementales qu'ils jugent hostiles à leurs intérêts ou des actes attribués à des Palestiniens.
Descendants des 160.000 Palestiniens restés sur leur terre après l'occupation israélienne en 1948, les palestiniens de 1948 sont aujourd'hui environ 1,5 million, soit 20% de la population israélienne.
Cette communauté, exemptée de service militaire obligatoire, subit des discriminations, en particulier en matière de logement et d'emploi.