C’est ce qu’a révélé le chef du parti Ennahda.
Des salafistes ont tué à coup de sabres un officier de police tunisien sur la base d'une fatwa de leur imam, a révélé mercredi à la presse Rached Ghannouchi, chef du parti islamique Ennahda qui dirige le gouvernement.
"La victime a été égorgée avec un sabre et dépouillé et ses assassins se sont cachés durant toute la nuit dans la mosquée du quartier", a précisé le chef d'Ennahda, dénonçant la violence pratiquée au nom de la religion et le silence des groupes salafistes sur ce meurtre.
Le cadavre d'un commissaire de police a été retrouvé début mai dans le quartier Jbel Jloud, au sud de Tunis, les autorités et les médias avaient alors évoqué un crime crapuleux.
Le ministère de l'Intérieur a condamné le meurtre et annoncé l'arrestation de deux suspects, sans préciser leur identité, ni leur appartenance idéologique.
Le chef d'Ennahda a également haussé le ton contre les salafistes, responsables de violences en Tunisie après la révolution de 2011.
"Le dialogue n'est pas possible avec ceux qui utilisent les armes et sèment les mines", s'est indigné M. Ghannouchi en référence aux groupes salafistes que l'armée pourchasse dans les massifs ouest du pays, à la frontière de l'Algérie.
M. Ghannouchi a aussi annoncé que le gouvernement allait interdire un congrès du groupe salafiste Ansar Ashariaa, prévu dimanche à Kairouan, dans le centre de la Tunisie.
Cette organisation a réagi en affirmant sa détermination de tenir son congrès.
"Nous organiserons notre meeting malgré cette interdiction", a dit à l'AFP Sami Essid, un dirigeant de ce groupe.