Moscou n’abandonne pas facilement les cartes dont il dispose dans le dossier syrien.
Lorsque le secrétaire d’Etat américain John Kerry a demandé à son homologue russe, lors de sa visite à Moscou, un engagement que le président syrien Bachar al-Assad ne se présentera pas lors des prochaines élections présidentielles, en 2014, Sergei Lavrov a refusé de le lui donner.
Des sources diplomatiques indiquent que Moscou n’abandonne pas facilement les cartes dont il dispose dans le dossier syrien.
Même si elle est convaincue qu’il sera difficile pour le président Assad de se maintenir au pouvoir, la Russie ne bradera pas cette carte, alors qu’elle poursuit ses pressions sur les Etats-Unis.
C’est dans ce cadre qu’il faut inscrire l’affaire de l’espion américain qui était un diplomate à l’ambassade US à Moscou.
Ces sources qualifient d’«ambigu» le timing de cette affaire, qui ne peut être séparée des préparatifs russes pour les négociations à venir avec Washington.
Cet incident a confirmé les informations selon lesquelles la Russie n’avait pas changé sa position sur le dossier syrien, de même que les Etats-Unis d’ailleurs.
Les deux pays campent sur leurs positions. Les réactions européennes, notamment françaises et britanniques, au sujet de la conférence internationale sur la Syrie, montrent aussi que Moscou et Washington ne sont pas encore parvenus à un accord, même s’ils ont convenu de la nécessité de trouver une issue pacifique et d’écarter la solution militaire.
Russes et Américains se sont entendus pour travailler ensemble afin d’élaborer un accord sur la période transitoire.
Mais il n y a pas d’accord sur les détails, comme par exemple les pays qui pourraient participer à la conférence, l’identité des représentants du régime et de l’opposition, quelle opposition, sera-t-elle unie ou divisée, l’Iran sera-t-il présent, surtout qu’il existe des pressions pour qu’elle soit associée à la solution.
An Nahar+Mediarama