La Tunisie a vu depuis la révolution de 2011 se multiplier les violences orchestrées par la mouvance salafiste.
Des affrontements ont éclaté dimanche midi entre policiers et salafistes à la Cité Ettadhamen, en banlieue ouest de Tunis, où le mouvement Ansar Ashriaa a appelé ses militants à se réunir faute d'avoir pu tenir son congrès à Kairouan.
Des centaines de salafistes, qui ont érigé des barricades à l'aide de pneus
en feu dans les rues de ce quartier, jetaient des pierres sur les policiers qui
répondaient par des gaz lacrymogènes et des tirs de sommation.
Des blindés de la garde nationale sont arrivés en renfort ainsi que des
camions de l'armée tunisienne pour tenter de disperser les militants salafistes.
Ansar Ashariaa a appelé dimanche ses partisans à se réunir dans ce quartier
de Tunis considéré comme l'un de ses bastions après que les autorités ont
bouclé Kairouan (150 km au sud de Tunis) pour empêcher la tenue du congrès du
mouvement salafiste jihadiste.
La Tunisie a vu depuis la révolution de 2011 se multiplier les violences
orchestrées par la mouvance salafiste. Le pays est aussi déstabilisé par une
profonde crise politique et le développement des conflits sociaux face à la
misère.
Le parti islamiste au pouvoir Ennahda a longtemps été accusé de laxisme
pour avoir toléré les groupuscules salafistes jihadistes. Il a cependant
considérablement durci sa position après que seize militaires et gendarmes ont
été blessés fin avril-début mai par des mines posées par des groupes armés liés
à Al-Qaïda traqués à la frontière avec l'Algérie.