25-11-2024 06:25 AM Jerusalem Timing

Egypte: renforts dans le Sinaï, l’armée annonce l’état d’urgence

Egypte: renforts dans le Sinaï, l’armée annonce l’état d’urgence

80 unités des Forces de sécurité centrale (FSC, la police anti-émeutes) et 26 véhicules blindés se sont déployés dans le Nord-Sinaï.

Les autorités égyptiennes ont envoyé lundi des renforts policiers dans le Sinaï, après l'enlèvement de sept membres des forces de l'ordre et une attaque à l'arme lourde contre un camp de police dans cette région en proie à une instabilité croissante.
  
Selon la chaîne satellitaire arabe alMayadeen, des unités de l'armée egyptienne ont annoncé l'état d'urgence dans le Sinaï.

D'après un responsable de la sécurité, 80 unités des Forces de sécurité centrale (FSC, la police anti-émeutes) et 26 véhicules blindés se sont déployés dans le Nord-Sinaï.
  
Lundi à l'aube, des hommes non identifiés ont tiré "à l'arme lourde pendant 25 minutes" sur un camp des FSC à Al-Ahrach, dans le Nord-Sinaï, sans faire de victimes, a rapporté l'agence officielle Mena, citant un haut responsable des services de sécurité.
  

"Les forces en charge de la sécurité du camp sont parvenues à repousser l'assaut et à obliger les hommes armés à fuir", a-t-elle ajouté, en précisant que les assaillants étaient activement recherchés.
  
Cet incident intervient après l'enlèvement jeudi dans le Sinaï de sept soldats et policiers, qui dans une vidéo depuis retirée du site de YouTube ont indiqué que leurs ravisseurs exigeaient la libération de "militants politiques" bédouins détenus.
  
Le président Mohamed Morsi a rejeté toute négociation mais le responsable de la sécurité a indiqué que "les services concernés continuent de préférer le principe de la négociation avec les ravisseurs pour libérer les conscrits enlevés".
  
"Les forces de sécurité n'ont reçu jusqu'ici aucun ordre concernant le lancement d'une opération pour libérer les sept conscrits", a-t-il ajouté.
  
Des policiers dans plusieurs commissariats du Sinaï ont par ailleurs décidé d'arrêter le travail pour protester contre l'enlèvement de leurs collègues et "par solidarité" avec les membres des forces de sécurité en colère ayant fermé les terminaux de Rafah, à la frontière avec l'enclave palestinienne de Gaza, et d'Al-Ouga, à la frontière avec l'entité sioniste , selon la Mena.