Halevi a appelé à cesser de faire des prévisions sur l’avenir de Damas et à « revoir nos intérêts réels ».
L’ancien président du Mossad Ephraïm Halevi a considéré qu’il ne revient pas à Israël de « débattre de la nature du régime qu’il préfère en Syrie, et ce pour deux raisons : Israël n’a pas la capacité d’imposer une alternative meilleure en ce qui concerne la poursuite ou le remplacement du régime d’Assad, et l’incapacité d’Israël d’avancer des estimations correctes sur la fin ou la poursuite du mandat d’Assad ».
Selon lui, « toutes les prévisions israéliennes sur la fin prochaine d’Assad se sont avérées fausses ». Dans un article paru dans le quotidien Yediot Aharonot sous le titre « le front syrien, les prévisions israéliennes sur la Syrie et la guerre des forces mondiales dans ce pays », Halevi a appelé à cesser de faire des prévisions sur l’avenir de Damas et à « revoir nos intérêts réels ».
Pour cet ancien responsable du Mossad, « il est nécessaire qu’Israël ait un partenaire dans les négociations de paix durable entre les deux pays, mais les régimes de Hafez elAssad et de son fils Bachar n’ont pas permis de conclure la paix ».
« Le deuxième intérêt d’Israël est d’empêcher l’Iran de garder une main forte en Syrie, tout comme d’interdire au Hezbollah d’acquérir les armes qui cassent l’équilibre de terreur dans la région, parce qu’il est le bras droit de l’Iran contre Israël ».
Et de conclure que les Etats-Unis et la Russie cherchent à parvenir à un accord de paix entre Israël et Damas et refusent un déséquilibre de la force au Moyen-Orient, ce qui provoquerait une confrontation armée directe entre Washington et Moscou.