Le nombre de morts a atteint pour l’instant les 10 victimes, dont deux soldats de l’armée libanaise, alors que 130 personnes ont été blessées.
Un calme précaire règne actuellement dans la capitale nord du Liban, Tripoli, après une nuit violente et des combats acharnés entre des milices de Bab Tabbaneh (sunnites) et le parti arabe démocratique basé au Mont Mohsen (alaouites). Les affrontements sont directement liés aux combats en cours dans la ville syrienne de Qousseir, affirment des sources sécuritaires.
Le nombre de morts a atteint pour l’instant les 10 victimes, dont deux soldats de l’armée libanaise, alors que 130 personnes ont été blessées. Des tirs intermittents sont toujours entendus dans la ville. Le correspondant de la chaine de télévision alManar au Nord a rapporté qu’un nouveau type d’armes et de roquettes a été utilisé dans les combats.
Du côté de l’armée libanaise, on estime qu’une solution à la crise sera trouvée probablement dans les prochaines heures ou dans les prochains jours.
S’agissant des efforts politiques déployés pour stopper ce nouveau cycle de violence, le correspondant d’alManar a précisé qu’une réunion prévue dans la maison du député du Futur Mohammad kabbara a été annulée, faisant état de contacts entre les différentes forces politiques pour tenir une réunion urgente.
Fait nouveau à Tripoli, les miliciens tirent sur l’armée
Si l’usage, à Tripoli, d’armes lourdes «non encore utilisées», selon des témoignages recueillis sur le terrain, constitue un élément caractéristique de cette nouvelle montée des violences, un phénomène nouveau se confirme dans la ville du Nord: celui des attaques directes contre l’armée.
En effet, alors que la troupe mettait en oeuvre son plan d’intervention en début d’après-midi (arrivée des renforts d’hommes et de blindés pour soutenir les unités militaires déployées dans la rue de Syrie; perquisitions des zones qui constituent des sources de tirs, «des groupes armés ont tiré intensivement sur les postes de l’armée à Bab el-Tebbané et à Malloulé», selon les précisions du communiqué de l’armée, qui n’a pas donné d’information supplémentaire sur la source des tirs.