Après Qousseir, Berlin pour l’inscription du Hezbollah sur la liste terroriste de l’UE.
« Ce qui est en train de se produire en Syrie fait partie d'une méthode bien calculée visant à détruire un maillon de la résistance. Le Hezbollah ne restera pas indifférent envers ce complot mondial », c'est ce qu’a rapporté ce mercredi le site IRIB, citant le secrétaire général adjoint du Hezbollah, Cheikh Naïm Qassem.
Et de souligner: « il n y a pas de deux branches militaires et politiques du Hezbollah. L'action de ce parti se définit dans le cadre des objectifs précis contre l'ennemi sioniste ».
Cheikh Qassem a aussi affirmé que les événements de la Syrie n'avaient rien à voir avec l'Islam et les revendications réformistes.
« Il s'agit d'une méthode qui vise à nuire à la résistance, sinon, les opposants acceptaient de se réunir autour de la table de négociation pour résoudre leurs différends et répondre aux revendications populaires, afin que la Syrie, peuple et armée, puisse se focaliser sur ses défis et problèmes », a conclu Cheikh Qassem.
Après Qousseir, Berlin pour l'inscription du Hezbollah sur la liste terroriste de l’UE
Et puis, dans la foulée de la défaite imminente des rebelles soutenus par l’Occident et certains pays arabes à Qousseir, le ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, a annoncé que son pays soutient l'inscription de la « branche armée » du Hezbollah sur la liste faite par l'Union européenne des organisations terroristes, a-t-on appris mercredi de source diplomatique allemande.
"C'est depuis longtemps discuté au sein de l'UE et ce sujet a connu un nouveau développement après l'attentat de Bourgas en Bulgarie", a justifié le porte-parole du ministère des Affaires Etrangères, Andreas Peschke, la décision de son pays au cours d'un point de presse gouvernemental régulier.
Le Royaume-Uni a présenté une requête visant à mettre la branche armée du Hezbollah sur cette liste et les discussions sur cette question débuteront "début juin", ont confié mardi à l'AFP des diplomates ayant requis l'anonymat.
Jusqu'à présent, certains pays de l'UE, dont la France, étaient réticents à prendre des mesures contre le Hezbollah, jugeant en particulier qu'une telle décision pourrait déstabiliser le Liban où le Hezbollah joue un rôle politique clé, et de crainte de représailles à l'encontre de la Finul, la force des Nations unies au sud Liban, au sein de laquelle les militaires français, au nombre de 900, forment un des premiers contingents.
Actuellement, seuls deux membres de l'UE, les Pays-Bas et la Grande-Bretagne, ont mis le Hezbollah sur leur liste nationale des organisations terroristes. Les autorités néerlandaises ont mis au ban l'ensemble des composantes du Hezbollah, Londres uniquement sa « branche militaire ».
Irib + Agences