08-11-2024 06:29 AM Jerusalem Timing

Russie: Un nouveau porte-avions nucléaire est inévitable

Russie: Un nouveau porte-avions nucléaire est inévitable

Toute l’infrastructure militaire russe subit une modernisation drastique..impressionant!

 Le développement des contours d'un nouveau porte-avions nucléaire pour la marine russe continue. Ces travaux sont menés par plusieurs bureaux d'études et organismes du complexe militaro-industriel de Saint-Pétersbourg. Quelques jours après la réunion avec le président, le commandant des forces navales l'amiral Viktor Tchirkov a communiqué : « Des rapports parviennent régulièrement au ministère de la Défense de Russie et au commandement de la marine de guerre sur les résultats des travaux concernant les contours du futur porte-avions ».

 « Nous n'avons pas besoin d'un porte-avions d'hier ou d'aujourd'hui. Il nous faut un bâtiment du futur, capable de remplir des missions en coopération avec des groupes de navires de surface, des sous-marins et un groupe d'appareils spatiaux déployés sur orbite. Il doit posséder les possibilités les plus amples de mener le combat dans toute situation, quelque compliquée qu'elle soit, sur tout théâtre d'opération maritime ou océanique ».

 L'épopée relative au porte-avions au sein de la marine de guerre russe dure depuis près de dix ans. La nécessité de développer un navire nouveau de cette classe a été évoquée dès la première moitié des années 2000. A l'heure actuelle, plusieurs facteurs ont été réunis permettant d'envisager le début de la construction de porte-avions comme une perspective réelle de la décennie à venir. Le premier facteur en ce sens est la prise de conscience du fait que la marine a besoin d'un soutien par son aviation propre. Cette prise de conscience a été renforcée par l'expérience des conflits armés des années 1990 et 2000 avec la participation des forces navales de pays différents.

L'aviation, l'aviation embarquée comprise, a joué un rôle décisif dans ces conflits. La marine de guerre russe a besoin du soutien de l'aviation dans des scénarios les plus différents : depuis un conflit éventuel avec l'OTAN jusqu'aux opérations expéditionnaires dans des régions éloignées menées en toute indépendance et de concert avec un autre pays.

 Le ministère de la Défense a engagé la mise au point de l'aviation embarquée.

La construction et l'exploitation de deux (peut-être même de quatre) navires amphibie de classe Mistral, dont le premier entrera en service dans un an et demi, fourniront aux marins russes une expérience indispensable de service sur un porte-hélicoptères de pointe, cette expérience allant de pair avec celle de l'exploitation du porte-avions Amiral Kouznetsov.

 Le développement du projet de porte-avions et celui d'un avion embarqué nouveau, également évoqué par les commandants de la marine de guerre, permettront à la Russie de se doter d'un navire nouveau au moment où les forces navales aurons une expérience suffisante d'exploitation des navires de ce type et les effectifs pour former des équipages.

 Les perspectives les plus proches

 Pour le moment, l'apparition d'un porte-avions nouveau est une perspective à long terme. Même s'il est mis en chantier en 2015, il ne sera opérationnel qu'avant 2022 ou 2023. Entre-temps, les forces navales auront plusieurs tâches urgentes à accomplir. Une infrastructure nouvelle doit être construite. Des travaux sont déjà menés dans la plupart des bases navales russes dans différents domaines : remorqueurs et autres bâtiments auxiliaires nouveaux, construction d'embarcadères, de dépôts et de centres de formation.

 Outre l'infrastructure, cela concerne le remplacement des navires et sous-marins construits à l'époque soviétique par le matériel de génération nouvelle. Ces 10 prochaines années, les premiers seront retirés du service, c'est pourquoi la construction de bâtiments nouveaux revêt à l'heure actuelle une importance particulière. Les rythmes de construction vont croissant et si l'on y ajoute la modernisation prévue des navires et sous-marins les plus « récents » de l'époque soviétique, la marine de guerre russe aura, pendant cette période transitoire, suffisamment de forces pour être en mesure de remplir les missions de combat.

Avant 2020, la marine de guerre doit recevoir de l'ordre de 30 corvettes et frégates, au moins 15 navires de classe « fleuve-mer » et plus de 20 sous-marins nucléaires et diesel. La construction d'un destroyer de génération nouvelle doit commencer ces deux prochaines années. L'aviation côtière et la défense côtière doivent être renforcées. Ces nouveautés créeront la base d'une marine océanique équilibrée comprenant, entre autres, des porte-avions.