La traque du groupe armé lié à Al-Qaïda à la frontière algérienne, entamée fin avril, n’avait pas encore abouti, selon Larayedh.
Le Premier ministre tunisien, Ali Larayedh, a assuré jeudi que le "démantèlement des réseaux terroristes" était en progrès malgré la présence de groupes armés sur le territoire et les récentes violences entre policiers et militants salafistes.
"Il y a un progrès dans le démantèlement des réseaux terroristes. Nous sommes confrontés à un petit groupe (de personnes) qui a des pratiques terroristes et qui a des relations avec des parties terroristes", a-t-il déclaré en conférence de presse.
"Nous allons continuer de les pourchasser ainsi que toute personne qui pratique la violence ou qui a des relations avec des terroristes", a-t-il ajouté.
M. Larayedh a cependant reconnu que la traque du groupe armé lié à Al-Qaïda à la frontière algérienne, entamée fin avril, n'avait pas encore abouti.
"Nos unités continuent leurs opérations de ratissage au mont Chaambi et il n'y a aucune nouveauté à ce sujet", a-t-il admis.
Concernant le principal mouvement salafiste e de Tunisie, Ansar Asharia (Partisans de la loi islamique), le Premier ministre a refusé de qualifier le groupe de "terroriste" tout en accusant ses dirigeants d'être impliqués dans le terrorisme.
"C'est une organisation illégale et certains de ses dirigeants et membres sont impliqués dans le terrorisme", a relevé le Premier ministre.
"Je n'ai pas dit jusqu'à présent que Ansar Asharia est une organisation terroriste, ça ne veut pas dire qu'elle ne l'est pas (...) elle doit rapidement donner une position claire qui condamne la violence et le terrorisme", a ajouté M. Larayedh, cadre du parti islamique Ennahda qui dirige le gouvernement.
Ansar Asharia a été à l'origine dimanche de violents affrontements avec la police (un mort 18 blessés, selon un bilan officiel) après que le gouvernement a interdit son congrès annuel à Kairouan (150 km au sud de Tunis).
Ce groupe, fondé après la révolution de janvier 2011, est dirigé par Abou Iyadh, un vétéran d'Al-Qaïda en Afghanistan.
En Tunisie, le gouvernement dirigé par Ennahda a été longtemps taxé de laxisme vis-à-vis de l'essor du salafisme. Il a considérablement durci le ton depuis que 16 militaires et gendarmes ont été blessés dans la traque des groupes armés à la frontière algérienne.