Ashraf Rifi a considéré que « les évènements qui ont lieu à Tripoli sont dus à une action sécuritaire irréaliste qui a suivi l’échec de l’assaut sur la région de Qousseir".

A Tripoli, au nord Liban, les combats ne connaissent pas de répit. Les dirigeants politiques semblent avoir perdu le contrôle de la situation et ne sont plus en mesure d’imposer leurs diktats aux factions militaires qui combattent sur le terrain. Au cinquième jour des affrontements entre Bab Tabbaneh (sunnites) et Mont Mohsen (alaouites), des centaines de morts et de blessés ont été recensés. De nouvelles armes ont été utilisées telles que les roquettes 107, et d’autres armes lourdes qui démontrent que cette guerre a été planifiée depuis longtemps.

Les réunions qui se sont tenues entre les politiciens de Tripoli et ses dignitaires salafistes et commandants des milices sur le terrain n’ont abouti à aucun résultat. Quant à l’armée libanaise, elle est devenue « l’ennemi » des miliciens de Bab Tabbaneh qu’ils l’accusent de se mettre du côté du Mont Mohsen. Selon eux, « l’armée est complice avec les sbires du régime syrien dans le bombardement des régions sunnites sur tous les fronts » !

Des sources citées par le site arabi press ont rapporté que « la tension qui a régné dans les réunions tenues à Bab Tabbaneh ont poussé certains commandants des miliciens armés à menacer de prêter allégeance au front annosra et de prendre d’assaut Mont Mohsen, affirmant qu’ils ne cesseront pas la bataille avant que le Hezbollah ne se retirer de Qousseir selon eux.

Par ailleurs, certains miliciens ont exigé l’arrestation du responsable politique du parti démocratique arabe Refaat Eid et de le traduire en justice, alors que d’autres ont conditionné le cessez-le-feu par le retrait des députés du courant du Futur et du cheikh Salem Rafei des négociations.

Ces mêmes sources ont révélé que les belligérants sont convaincus qu’une partie tierce œuvre pour aiguiser les combats. Il s’agirait d’un groupe appartenant à des services de renseignements régionaux qui a bombardé le dôme de la mosquée Taqwa.   

 Rifi: “Un imbécile a lancé l’assaut sur Qousseir mais il a échoué »

L’ancien directeur général des forces de sécurité intérieure Ashraf Rifi a considéré que « les évènements qui ont lieu à Tripoli sont dus à une action sécuritaire irréaliste qui a suivi l’échec de l’assaut sur la région de Qousseir, et les parties responsables de cet échec ont voulu faire payer aux Tripolitains le prix de leurs échec à Qousseir.

« Un certain imbécile a commis un grand péché en prenant d’assaut Qousseir et a voulu ensuite attirer l’attention ailleurs mais malheureusement c’est Tripoli qui paie le prix de cet échec », a-t-il dit.

Et d’ajouter : « Les commandants sur le terrain sont les fils de Tripoli qui défendent leur ville, et nous sommes fiers d’eux. Mais celui qui attaque la ville va payer cher. Des petits originaires du Mont Mohsen ont attaqué Tripoli et ils vont payer le prix de leurs action».