Le général Kahwaji s’exprimait à l’occasion du treizième anniversaire de la libération du Liban-Sud.

Le commandant en chef de l’armée, le général Jean Kahwagi, a déclaré que l’institution militaire «n’acceptera plus qu’elle ou le Liban soient pris pour cibles» et qu’elles prendront «dorénavant des mesures qui correspondent à la gravité de la situation interne».

S’exprimant dans le cadre de l’ordre du jour qu’il a adressé aux militaires à l’occasion du treizième anniversaire de la libération du Liban-Sud, le général Kahwaji a souligné la difficulté de la conjoncture interne et régionale et a relevé que la situation au Liban a empiré à cause des événements de Tripoli.

Il a rappelé que l’armée a tenté au cours des dernières années à assumer sa mission «en silence et à travailler sérieusement, mais fermement, tantôt à travers le dialogue, tantôt en faisant valoir à l’autodéfense».

«Mais il semble, a ajouté le général Kahwagi, que certains ont pris pour de la faiblesse notre silence et notre penchant pour le dialogue. Ils ont essayé de porter atteinte à notre unité et de faire jouer la fibre confessionnelle.»

«Nous sommes toujours disposés à consentir des sacrifices, mais nous refusons catégoriquement que l’armée soit utilisée comme bouc émissaire en fonction des caprices de certaines parties libanaises ou régionales», a-t-il poursuivi en faisant assumer à celles-ci, mais sans les nommer, la responsabilité de la détérioration de la situation dans le pays.

As Safir + Mediarama