C’est ce qu’a rapporté le quotidien AnNahar

Un package deal est en train d’être préparé dans le plus grand secret entre des acteurs locaux englobant le gouvernement, le Parlement et la présidence de la République. La réussite de cet accord dépend de l’habileté de ses initiateurs à le faire accepter par leurs chefs politiques et à lui trouver une couverture extérieure.

Il est clair, aujourd’hui, que le 8-Mars soutient une prorogation de deux ans du mandat du Parlement, alors que le Courant du futur accepte une rallonge de six mois seulement, ce qui permettrait de former un gouvernement chargé de superviser l’organisation des élections législatives.

Ses alliés, qui appuient ses options, pourraient être contraints d’accepter la prorogation de deux ans, à cause des intimidations médiatiques exercées par le 8-Mars qui brandit le spectre du vide.

Cette intimidation, couplée à un «7 mai médiatique», ont freiné l’enthousiasme du député Walid Joumblatt pour la formation d’un gouvernement du fait accompli.

Face à la prorogation de deux ans, le 8-Mars propose de faciliter la tâche du Premier ministre désigné, Tammam Salam, pour la formation d’un gouvernement politique qui grouperait toutes les forces politiques.

Le président de la République, Michel Sleiman, n’accepte pas de signer une longue prorogation et refuse que son mandat soit prorogé en contrepartie d’une rallonge pour le Parlement.

En revanche, si des circonstances exceptionnelles dictent son maintien à la première magistrature, il pose comme condition l’amendement de la Constitution afin que le mandat présidentiel soit ramené à quatre ans.

Les deux années supplémentaires seront donc le complément d’un second mandat. Il souhaite aussi que cet amendement constitutionnel soit couplé d’une autre révision de la Constitution rendant au chef de l’Etat ses prérogatives.

Des sources bien informées ne nient pas l’existence de nombreux et sérieux obstacles, entravant ce package deal, et qui pourraient ne pas être surmontés. Ces sources ajoutent que les tiraillements qui secouent la scène politique sont le résultat de l’ouverture prématurée de la bataille de l’élection présidentielle.

An Nahar + As Safir