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Russie: une arme secrète de défense collective

Russie: une arme secrète de défense collective

Dans le cadre de l’OTSC, l’assistance militaro-technique russe garantira les intérêts russes dans l’espace postsoviétique..

Moscou est préoccupé par la situation aux frontières de la CEI après le retrait du contingent militaire étranger d'Afghanistan en 2014. Le Kremlin compte se pencher sérieusement sur le renforcement du système de sécurité sur ses frontières sud et en Asie centrale. Une grande partie de cette activité devrait être menée dans le cadre de l'Organisation du traité de sécurité collective (OTSC) dont le sommet se tiendra à Bichkek les 27 et 28 mai, écrit vendredi le quotidien Nezavissimaïa gazeta.

Dans la capitale kirghize le président russe Vladimir Poutine proposera d'accélérer l’équipement des forces collectives de l'OTSC en armes russes modernes - y compris secrètes - et en matériel militaire dont d'autres pays étrangers ne disposent pas. Ces nouveaux armements attendus d’ici fin 2013 ne coûteraient rien aux troupes de l’OTSC car ils seraient vendus à un prix préférentiel et en paiement différé - tout en bénéficiant d’un soutien budgétaire russe prévu pour l'assistance militaire et technique. On déterminera également l'effectif commun et les plans opérationnels des forces de sécurité collective actuellement en formation à l'OTSC.

Les nouveaux armements seront envoyés aux unités de l'OTSC à partir des arsenaux de l'armée russe. Cette directive a été donnée au ministère de la Défense par l'administration présidentielle après la réunion du Conseil de sécurité le 8 mai au Kremlin, consacrée aux problèmes du retrait des troupes de l'Otan d'Afghanistan.

Poutine a directement chargé le gouvernement d'accélérer l'équipement des forces collectives de réaction opérationnelle de l'OTSC en matériel moderne. Par ailleurs, comme l'a annoncé le porte-parole de l'organisation Vladimir Zaïnetdinov, l'ordre du jour concret du sommet n'est pas défini "car il est informel". Mais Zaïnetdinov est convaincu qu'on doit s'attendre à de nouvelles idées et des propositions révolutionnaires pour le renforcement de l'OTSC, comme cela s'est déjà produit dans le passé. Evidemment, toutes les idées suggérées par la Russie seront soutenues par les alliés.

La rencontre des chefs d'Etat dans la capitale kirghize sera précédée par les réunions des organismes statutaires de l'organisation, dont le Conseil des ministres des Affaires étrangères, le Conseil des ministres de la Défense et le Comité des secrétaires des conseils de sécurité. Pendant ces réunions une attention particulière sera accordée à la mise en œuvre des solutions adoptées en décembre 2012 par la session du Conseil de sécurité collective de l'OTSC à Moscou. 18 documents avaient été signés à l'époque, notamment sur les priorités de la coopération militaire, la formation d'un dispositif pour réagir aux situations de crise, le développement des forces collectives de l'OTSC intégrant toutes les structures qui existaient auparavant - les forces collectives de réaction opérationnelle, les forces collectives de déploiement opérationnel en Asie centrale, les contingents de maintien de la paix et les unités bilatérales. A l'heure actuelle, un état-major interarmées de l'OTSC a été fondé sur de nouveaux principes et il a déjà commencé un travail actif. Aujourd’hui se met en place une composante aérienne des forces collectives, des forces spéciales, etc.

Toutes ces initiatives reçoivent le soutien matériel et financier de la Russie. "Le ministre des Finances Anton Silouanov a récemment déclaré que le budget militaire allait être rogné. Mais cela ne devrait pas influer sur le réarmement des pays alliés qui font partie du système de défense collective. L'assistance militaro-technique russe dans le cadre de l'OTSC sera effective et garantira nos intérêts dans l'espace postsoviétique", a déclaré l'expert militaire Iouri Netkatchev.

Cependant, l'expert craint que l'intégration militaire puisse devenir "légèrement unilatérale" en l'absence d'initiatives diplomatiques et politiques du Kremlin. "Nous apportons depuis longtemps une aide militaire à nos alliés et ils nous considèrent comme des donateurs potentiels. Toutefois, ils commettent en parallèle des actes qui nuisent aux intérêts de la Russie", a déclaré le général.

 

source: ria novosti