Pour sa part, Moscou a réitéré que sa position sur la situation en Syrie restera inflexible.
Téhéran n'a jamais envoyé ses soldats lutter aux côtés des troupes gouvernementales en Syrie, a déclaré vendredi le porte-parole de la diplomatie iranienne Abbas Araqtchi, cité par les médias locaux.
"Les vrais ennemis de la Syrie fabriquent ces allégations dans un but de provocation", a indiqué le porte-parole.
Ces propos font suite à la déclaration faite jeudi par les "Amis de la Syrie". Réunis jeudi en Jordanie, les ministres des Affaires étrangères de 11 pays "amis du peuple syrien", dont la France, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis, ont exhorté les commandos iraniens ainsi que ceux du mouvement chiite libanais Hezbollah de quitter le sol syrien.
Fin avril, le chef du mouvement Hezbollah Hassan Nasrallah avait reconnu la participation de ses troupes aux combats menés sur le sol syrien.
Selon l'ONU, le conflit en Syrie a fait plus de 80.000 morts et plus d'un million de réfugiés depuis mars 2011. Damas indique que les rebelles bénéficient d'un soutien étranger, et que des milliers de mercenaires étrangers, y compris des commandos terroristes, combattent dans les rangs de l'opposition armée.
Par ailleurs, la position de Moscou sur la situation en Syrie restera inflexible, mais elle pourra être nuancée en fonction de l'évolution des événements, a déclaré vendredi aux journalistes le conseiller diplomatique du président russe, Iouri Ouchakov.
"Il s'agit d'une position de principe. Cette position peut être nuancée en fonction de l'évolution de la situation, mais les principes, les fondements de cette position ne changeront pas", a indiqué M. Ouchakov.
Moscou considère qu'aucun pays du monde n'est en droit de renverser le gouvernement d'un autre pays ni d'exiger le départ de son dirigeant. Ces questions doivent être réglées par des négociations entre toutes les forces politiques internes du pays concerné.