Obama avait appelé M. Sleimane pour lui exprimer ses "craintes" quant à l’"implication" du Hezbollah en Syrie.
Le président libanais Michel Sleimane a estimé vendredi que le Hezbollah risquait de s'embourber dans le conflit syrien.
"La Résistance (Hezbollah) est plus noble et plus importante que tout, (elle) ne doit pas s'enliser dans les sables de la dissension, que ce soit en Syrie ou au Liban", a-t-il dit.
Le président a mis le Hezbollah en garde contre cet enlisement dans les combats "que ce soit auprès d'un frère ou d'un ami", en référence au pouvoir syrien.
"La Résistance a lutté (contre Israël) et libéré (le sud du Liban) non pas parce qu'il s'agissait d'une cause confessionnelle mais d'une cause nationale", a poursuivi M. Sleimane, qui s'exprimait à l'issue d'une rencontre avec le chef de l'armée et du ministre de la Défense.
Le président libanais n’a cependant pas évoqué les hommes armés libanais qui combattent et soutiennent la rébellion armée en Syrie.
En début de semaine, le président américain Barack Obama avait même appelé M. Sleimane pour lui exprimer ses "craintes" quant à l’ « implication » du Hezbollah en Syrie.
Souleimane s'exprimait à la veille de la "fête de libération", qui commémore le retrait de l'armée israélienne du sud du Liban en 2000 après 22 ans d'occupation.
A cette occasion, le secrétaire du Hezbollah, Sayed Hassan Nasrallah, doit prononcer un discours samedi au cours duquel il s'exprimera sur la Syrie.