Le président déchu était placé depuis mercredi en détention provisoire, ainsi que ses deux fils Alaa et Gamal
La justice égyptienne a requis le transfert de l'ex-président Hosni Moubarak de l'hôpital civil de Charm el-Cheikh, dans le Sinaï, vers un hôpital militaire d'où il sera conduit en prison quand son état le permettra, ont annoncé vendredi les médias d'Etat.
Le procureur général Abdel Meguid Mahmoud a "ordonné de transférer l'ancien président Hosni Moubarak vers l'un des hôpitaux militaires" du pays, a indiqué l'agence officielle Mena.
L'ancien homme fort de l'Egypte sera entouré de la "sécurité nécessaire", a ajouté l'agence.
Sa détention préventive en milieu hospitalier est assortie d'une "obligation d'informer le parquet quand son état de santé permettra qu'il soit transféré en prison".
L'agence de presse n'a pas précisé la localisation de l'hôpital militaire.
Mais, selon des sources policières, qui ont précisé qu'il n'avait pas encore été transféré, Hosni Moubarak devait être conduit au Centre médical international, un hôpital militaire situé dans les environs du Caire.
Selon la Mena, le ministère public avait demandé au ministère de l'Intérieur de transférer M. Moubarak dans l'hôpital de la prison de Tora au Caire, où ses fils Alaa et Gamal sont incarcérés, tout comme d'anciens ministres et responsables du régime.
Mais le ministère de l'Intérieur a jugé que l'hôpital de la prison n'était pas suffisamment équipé pour faire face à une dégradation rapide de la santé de l'ancien président, âgé de 82 ans. Il a donc recommandé un hôpital militaire, selon l'agence de presse.
Moubarak a été admis à l'hôpital international de la station balnéaire de la mer Rouge mardi, après un accident cardiaque survenu lors d'un interrogatoire dans le cadre d'une enquête judiciaire. Son état de santé était "stable et rassurant" jeudi, selon une source médicale citée par la Mena.
Le président déchu et ses deux fils Alaa et Gamal ont été placés mercredi en détention provisoire pour quinze jours dans le cadre de cette enquête sur les violences contre les manifestations anti-régime de janvier et février, qui ont fait quelque 800 morts, selon des sources officielles.
Alaa et Gamal ont été transférés dans une prison du Caire, tandis que leur père a été placé en état d'arrestation à l'hôpital de Charm el-Cheikh, la station où il réside depuis sa chute le 11 février.