Kerry a proposé un plan de 4 milliards de dollars (environ 3, 1 mds EUR) pour relancer l’économie palestinienne.
La présidence palestinienne a prévenu lundi qu'elle ne ferait pas de "concession politique en échange de facilités économiques", au lendemain de l'annonce par le secrétaire d'Etat américain John Kerry d'un plan de 4 milliards de dollars (environ 3, 1 mds EUR) pour relancer l'économie palestinienne.
"La direction palestinienne n'offrira pas de concessions politiques en échange de facilités économiques", a affirmé dans un communiqué le président du Fonds d'investissement de Palestine et conseiller économique du président palestinien Mahmoud Abbas, Mohammad Moustapha.
"Elle n'acceptera pas que l'économie soit le premier et seul composant, mais souhaite qu'elle entre dans un cadre politique qui garantisse la création d'un Etat palestinien sur les frontières de 67 avec Jérusalem-Est pour capitale, et les les droits des réfugiés et une référence pour une solution politique, telles sont les priorités", selon le texte.
"Le président Mahmoud Abbas a appelé les investisseurs à venir en Palestine, en particulier compte tenu du fait que la Palestine représente une expérience réussie pour l'investissement dans divers domaines", a ajouté M. Moustapha.
Kerry a annoncé dimanche un plan de 4 milliards de dollars pour relancer l'économie palestinienne, lors de la clôture de la réunion du Forum économique mondial dans la ville jordanienne d'Al-Chounah, sur la mer Morte.
Le chef de la diplomatie américaine a précisé que l'émissaire du Quartette pour le Proche-Orient (Etats-Unis, Russie, Union européenne, ONU) Tony Blair serait chargé de concevoir ce plan.
Les services du Quartette à Jérusalem occupée ont indiqué dans un communiqué être "en train d'analyser le potentiel de plusieurs secteurs de l'économie palestinienne et d'identifier les mesures qui pourraient être prises pour stimuler la croissance", visant un "objectif d'augmentation du PIB de 50 % dans les trois ans".
La direction palestinienne exige pour reprendre les négociations de paix, interrompues depuis presque trois ans, un gel total de la colonisation israélienne.
Une offre rejeté par les dirigeants israéliens.