Certaines parties se comportent avec l’armée comme s’il s’agissait d’une institution ennemie.
A l’époque du chaos ambulant, l’Armée libanaise reste, de l’aveu de tous, une garantie de sécurité pour tous les Libanais et le dernier dénominateur commun entre eux, dans ce contexte de profondes divisions politiques et confessionnelles.
A l’institution militaire incombe une série de missions qu’elle accomplies simultanément depuis 8 ans: le déploiement aux frontières Sud, Nord et Est; appuyer les Forces de sécurité intérieure dans leur lutte contre la criminalité, la poursuite des gangs de kidnappeurs; enfin, l’usure quotidienne à Tripoli, à Saïda et autour des camps de réfugiés.
Que certains se comportent avec l’armée comme s’il s’agissait d’une institution ennemie, et que d’autres tentent de l’assassiner à travers une campagne de dénigrement pour lui retirer son cachet national et donner des couleurs sectaires à ses unités et ses brigades, n’est pas le fruit d’une réaction impulsive. Cela nous pousse à nous poser les questions suivantes:
-A qui profite cette campagne et quels objectifs sert-elle? Son but est-il de couronner le vide gouvernemental et parlementaire, et le quasi vide présidentiel, par une paralysie militaire et sécuritaire?
-Y a-t-il des chambres noires chargées de cloner le climat de division qui a frappé l’institution militaire en 1975, et qui a provoqué à l’époque la chute du Liban?
-A qui profite la campagne de doute contre l’armée, et l’instauration d’une catégorisation sectaire et confessionnelle pour certaines de ses unités? et où ces doutes sont-ils sensés mener l’institution militaire?
-Cette classification sectaire et communautaire laissera-t-elle à l’armée la capacité de remplir convenablement son rôle, et quel est le lien entre cette campagne de dénigrement et les violentes attaques menées contre l’armée qui sont allées jusqu’à qualifier d’apostat (kafir) telle ou telle unité lors des prêches du vendredi et sur les réseaux sociaux?
-Le but de cette campagne est-il d’embarrasser l’armée pour la contraindre à quitter le Liban-Nord et les frontières avec la Syrie pour transformer ces régions en ponts pour le passage du ravitaillement aux groupes syriens. Surtout que la présence actuelle de l’armée gêne les mouvements de ces groupes?
-Qui est responsable politiquement de cette campagne et où est le pouvoir politique, ou ce qu’il en reste? Les martyrs de l’armée ne sont-ils pas de toutes les communautés?
-Quelle est la différence entre ceux qui attaquent l’armée et ceux qui restent les bras croisés devant cette campagne?
-Où est le camp souverainiste qui fait l’éloge de l’armée nuit et jour, où est le Courant du futur, influent sur la scène tripolitaine, et qui a des liens avec de parenté politique avec les parties politiques et sécuritaires qui financent ceux qui se font appeler les leaders des axes?
source: mediaramalb