Des jours, peut-être des heures seulement, nous séparent du début de la bataille d’Alep.

L’armée syrienne n’a pas attendu la fin de la bataille de Qoussair pour ouvrir celle d’Alep. Selon des sources sécuritaires, l’armée régulière a commencé à masser ses troupes aux alentours d’Alep en prévision d’un assaut pour libérer cette ville des groupes armés qui l’ont occupé fin juillet 2012.

Les mêmes sources font état d’une stratégie de sectionnement des plus importantes provinces syriennes afin d’empêcher l’arrivée de ravitaillement et de renforts aux rebelles retranchés à Alep.

«La bataille doit commencer dans quelques jours», ajoutent ces sources. Si Alep est réoccupée, cela signifiera que les forces du régime auront repris le contrôle des deux plus importantes provinces de Syrie, dont la plus vaste, Homs, considérée hier encore comme «la capitale de la révolution syrienne».

Cette province commence à vaciller après la bataille de Qoussair qui se terminera, tôt ou tard, au profit du régime, qui a lancé en même temps une campagne pour anéantir les dernières poches des groupes armés dans la campagne de Damas, notamment à Daraya, Jobar, les bergers de Barza et Dommar (…).

Les sources précitées évaluent à 20000 le nombre de rebelles présents à Alep. Interrogés par Al Akhbar, des commerçants de la capitale économique de la Syrie affirment que c’est la Turquie qui profite le plus de la destruction d’Alep, car «cette ville constitue un grand danger pour l’économie turque». 

«La Turquie et la Syrie rivalisent avec l’Egypte sur le marché mondial du coton. «Alep contrôlait le marché du fil de coton au Moyen-Orient avant que la Turquie ne lui vole ses usines avec la complicité des groupes armés», ajoutent les commerçants d’Alep, rencontrés à Damas.

Des jours, peut-être des heures seulement, nous séparent du début de la bataille d’Alep pour laquelle des officiers syriens ont mis les préparatifs. Elle coïncidera avec le début de l’effondrement du fief des rebelles à Qoussair.

Al Akhbar+ Mediarama