Les groupes takfiris en Syrie projetaient d’instaurer une «ceinture frontalière» sous leur contrôle.
Les données que le Hezbollah possède montrent que les groupes takfiris en Syrie projetaient d’instaurer une «ceinture frontalière» sous leur contrôle total jouissant d’une profondeur géographique vers Ersal et Wadi Khaled, après avoir pris le contrôle des villages libanais dans la province de Qoussair, et poussé leur habitants à l’exode.
Cela aurait abouti à la fermeture du passage terrestre vers Homs et aurait mis toute la Békaa libanaise à la merci des takfiris.
En parallèle, le Hezbollah observait attentivement les tentatives des groupes armés de prendre le contrôle de l’aéroport de Damas et la route qui y mène, suivies par des raids israéliens sur la capitale et ses environs dans le but déclaré de couper le ravitaillement de la résistance au Liban.
En reliant toutes ces données, le Hezbollah est arrivé à recoller les morceaux du puzzle et à préciser les contours du projet offensif qui vise à resserrer l’étau progressivement autour de la résistance, en contrôlant les lignes de ravitaillements terrestres et aériennes qui constituent son poumon.
A ce stade, le Hezbollah a réalisé que l’hésitation était devenue inutile et qu’il fallait passer de la réaction à l’action. Il s’est donc investi militairement dans la région de Qoussair dans un «affrontement préventif», en coopération et coordination avec l’armée syrienne.
Pour le Hezbollah, il ne s’agit pas d’un engagement lié à la personne du président Bachar al-Assad mais de choix stratégiques concernant le conflit avec Israël.
La Résistance se doit de soutenir le régime qui défend ces options stratégiques ; quel que soit le nom de celui qui le dirige.
As Safir + Mediarama