C’est ce qu’a souligné le journal britannique Guardian dans son numéro de ce mercredi.
“La pire erreur depuis l’apparition du fascisme » est le titre d’un article publié par le journal britannique Guardian dans lequel on déplore « la responsabilité des pays occidentaux dans le déclenchement d’une guerre confessionnelle entre sunnites et chiites qui déchire la région du Moyen-Orient ».
« Aucune idée n’est plus horrible que celle de poursuivre l’alimentation de la guerre en Syrie, mais le gouvernement britannique œuvre toujours pour cette fin. Pendant deux ans, les observateurs ont prévu la chute imminente du régime du président syrien Bachar Assad. Mais à ce jour il n’a pas été renversé. La Syrie est toujours victime du conflit confessionnel dans lequel la région a été entrainée depuis le départ des dictateurs laïcs : Hosni Moubarak en Egypte, Zin elAbidin ben Ali en Tunisie, Saddam Hussein en Irak et Mouammar Kadhafi en Libye ».
Selon ledit journal, bien que ces dictateurs aient commis de grosses erreurs, ils ont toutefois empêché la propagation des conflits confessionnels dans leurs pays.
De retour en Syrie, Guardian a estimé que « la poursuite de l’armement de rebelles ne renversera pas Assad et ne le poussera pas à se mettre à la table des négociations. « L’armement supplémentaire des rebelles ne favorisera pas l’éviction d’Assad, tout comme c’était le cas du durcissement des sanctions pendant ces deux dernières années ».
Citant William Hague, le ministre britannique des Affaires étrangères, le journal a rapporté que la Grande-Bretagne ne peut être sure que les armes qu'elle fournit aux groupes rebelles ne tomberont dans les mains des « bons »
opposants armés et non dans les mains des « mauvais » opposants.
Et de conclure que la France et la Grande-Bretagne ont échoué de « calmer les
maux de la Syrie mais à cause de leurs mauvais calculs elles pensent que la
livraison d’armes supplémentaires pourrait régler la crise ».