Le principal résultat de la chute du 14-Mars dans le piège de Nabih Berry et que cette coalition a laissé éteint ses moteurs électoraux.
Les forces du 14-Mars sont tombées dans le piège du président du Parlement, Nabih Berry. Non seulement elles se sont contentées de croire que le tandem chiite s’opposait catégoriquement à l’organisation des élections à la date prévue conformément à la loi de 1960, mais elles ont commencé à négocier avec lui le prix qu’il serait prêt à payer en contrepartie de la prorogation du mandat du Parlement.
L’ancien Premier ministre, Fouad Siniora, a déclaré que l’intérêt de son camp politique était d’organiser les élections dans les délais constitutionnels, et il n’a pas tardé à croire ce qu’il disait.
Par conséquent, il n’a accordé aucune importance au débat sur l’élaboration d’une loi électorale et a perdu son temps pour garantir la tenue du scrutin selon la loi de 1960. Il ne pouvait plus non plus interrompre son amie Maura Connelly lorsqu’elle lui avançait ses théories sur la nécessité d’organiser le scrutin à la date prévue.
Le principal résultat de la chute du 14-Mars dans le piège de Nabih Berry et que cette coalition a laissé éteint ses moteurs électoraux: elle n’a pas actualisé les listes des émigrés; elle n’a pas réservé les avions et les hôtels pour les émigrés rapatriés pour venir voter; et jusqu’à mardi soir, les machines électorales du Courant du futur, des Forces libanaises et des Kataëb n'avaient pas encore retiré du ministère de l’Intérieur les listes électorales pour les étudier et les actualiser, et pour se répartir le travail entre eux dans les circonscriptions électorales, comme ils l’avaient fait en 2009; ils n’ont pas contacté les clés électorales, les moukhtars, les notables des clans et des familles, les grands commerçants, les directeurs généraux, et les personnalités influentes sur les plans social et financier.
En 2009, le 14-Mars avait trompé ses adversaires du 8-Mars en lui fournissant des listes électorales anciennes, ce qui lui a permis de gagner les élections des mois avant leur tenue, à travers sa machine électorale dans les pays de l’émigration.
Le président Berry aurait pu se venger de cette tromperie électorale si les élections avaient eu lieu, cette année, selon la loi de 1960.
En effet, les résultats des débats électoraux des deux derniers jours, surtout après l’expiration du délai de dépôt des candidatures, ont montré que le Courant patriotique libre aurait enregistré une victoire importante, non seulement dans les principales circonscriptions du Mont-Liban et de Jezzine, mais aussi à Zahlé, Achrafié, Beyrouth 2, et la Békaa-Ouest.
Al Akhbar + Mediarama