Les Etats-Unis "exigent le retrait immédiat" du Hezbollah. L’ONU condamne l’intervention d’étrangers luttant pour le compte du pouvoir.
Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a accusé jeudi l'opposition syrienne de saper la conférence de paix internationale en posant des conditions "irréalisables".
"On a l'impression que la coalition nationale et ses sponsors régionaux font tout pour ne pas permettre le début du processus politique et solliciter une intervention étrangère", a déclaré M. Lavrov lors d'une conférence de presse, jugeant que les conditions posées par l'opposition sur le départ du président Bachar al-Assad étaient "irréalisables".
Le chef de la diplomatie russe a qualifié d'"irréalisables" les conditions posées par l'opposition syrienne pour participer à la conférence internationale, comme fixer des délais pour le départ du président syrien Bachar al-Assad.
"La coalition nationale n'est pas prête à participer à la conférence sans conditions préalables. Ces conditions sont irréalisables. Personne ne doit lancer d'ultimatums", a-t-il souligné.
L'initiative d'une nouvelle conférence internationale baptisée "Genève-2" et rassemblant notamment représentants du gouvernement syrien et de l'opposition a été lancée début mai par les responsables des diplomaties russe et américaine, Sergueï Lavrov et John Kerry.
Les Etats-Unis "exigent le retrait immédiat" du Hezbollah
Sur un autre plan, les Etats-Unis ont "exigé" mercredi que le Hezbollah se retire "immédiatement" du conflit syrien, en particulier sur le front de la ville stratégique de Qousseir.
"Nous condamnons avec la plus grande force les déclarations (du chef du Hezbollah Sayed) Hassan Nasrallah confirmant le rôle actif de ses militants dans les combats à Qousseir et ailleurs en Syrie. C'est une escalade inacceptable et extrêmement dangereuse", a déclaré
"Nous exigeons que le Hezbollah retire immédiatement ses combattants de Syrie", a déclaré Jennifer Psaki, porte-parole du département d'Etat, en ouvrant son point de presse quotidien. La responsable américaine n’a cependant pas demandé à leurs alliés arabes de retirer leurs groupes takfiris retranchés dans le nord de Qousseir.
L'ONU condamne l'intervention d'étrangers luttant pour le compte du pouvoir
Entre-temps, le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a adopté, à l'issue d'un débat en urgence, une résolution américano-turco-arabe condamnant « l'intervention de combattants étrangers qui luttent pour le compte du pouvoir syrien ».
36 délégation ont voté pour, une délégation (le Venezuela) a voté contre et huit se sont abstenues. Cette année la Russie n'est pas membre du Conseil, c'est pourquoi elle n'a pas participé au vote.
Selon les médias, le texte de la résolution entend par « combattants étrangers pour le compte du régime syrien », le Hezbollah.