La Russie a signé un contrat d’environ 800 millions de dollars sur la livraison de cinq unités complètes de missiles sol-air S-300 à l’Iran en 2007.
La Russie a peu de chances de gagner le procès sur le non-respect du contrat portant sur la vente de missiles sol-air S-300 à l'Iran, elle aspire à un accord à l'amiable, a annoncé jeudi à Amman le président du holding russe de hautes technologies Rostec Sergueï Tchemezov.
"Un procès est en cours auprès d'un tribunal arbitral suisse. Malheureusement, nous avons peu de chances de le gagner. A présent, nous cherchons à régler l'affaire à l'amiable avec l'Iran, mais en vain", a indiqué M.Tchemezov lors d'une cérémonie d'inauguration de l'usine d'assemblage de lance-roquettes RPG-32 en Jordanie.
La Russie a signé un contrat d'environ 800 millions de dollars sur la livraison de cinq unités complètes de missiles sol-air S-300 à l'Iran en 2007. En septembre 2010, Moscou a suspendu l'exécution du contrat avant de rompre le contrat en octobre de la même année en application de la résolution 1929 du Conseil de sécurité de l'ONU interdisant la livraison d'armes conventionnelles à Téhéran. Le ministère iranien de la Défense a porté plainte auprès de la Cour internationale d'arbitrage de Genève contre l'exportateur d'armes russe Rosoboronexport. La République islamique cherche à obtenir 4 milliards USD de réparations.
Après l'annulation du contrat, les Etats-Unis, qui critiquaient la Russie pour ses livraisons d'armes à l'Iran, ont changé de rhétorique. "A présent, les Américains disent que la Russie doit assumer la responsabilité de sa décision de rompre le contrat, la résolution 1929 du Conseil de sécurité de l'ONU ne concernant pas les missiles S-300 qui sont une arme défensive", a ajouté M.Tchemezov.