Les répercussions de la crise syrienne se font aussi sentir dans le reste du Liban.
Cinq hommes et une femme ont été tués en moins de 24
heures à Tripoli, dans le Liban-nord, lors de la reprise des affrontements, a
affirmé lundi à l'AFP une source au sein des services de sécurité libanais.
"Un civil a été tué et 21 autres ont été blessés lors d'accrochages dimanche soir entre le quartier à majorité sunnite de Bab el-Tabbaneh et celui alaouite de Jabal Mohsen", qui se font face, a indiqué cette source.
Lundi, quatre hommes et une femme de Bab al-Tabbaneh ont été tués et 17 autres personnes ont été blessées par des tireurs embusqués, a-t-on
ajouté de même source.
Les derniers affrontements, qui avaient duré une semaine avant de cesser le 26 mai, s'étaient soldés par 31 morts et 212 blessés.
Les combats, impliquant roquettes RPG, tirs au mortier, obus et armes automatiques, opposent les habitants du quartier sunnite de Bab el-Tabbaneh, favorables aux rebelles syriens, à ceux du secteur alaouite de Jabal Mohsen, qui soutiennent le Président syrien Bachar el-Assad.
Les répercussions de la crise syrienne se font aussi sentir dans le reste du Liban. A Saïda, au Liban-sud, cheikh Maher Hammoud, imam sunnite de la mosquée al-Quds, a affirmé
avoir été la cible de tirs d'armes automatiques par des inconnus à bord d'une
voiture alors qu'il se rendait à pied pour prier.
"Il s'agit d'un message lié à mon soutien au Hezbollah et ma position en faveur d'une solution politique en Syrie", a-t-il dit aux journalistes.
Dans la plaine de la Bekaa (est), la voiture d'un autre imam sunnite proche du Hezbollah, allié du régime syrien, cheikh Ibrahim Moustapha Breidi, a été mitraillée et a pris feu, selon des sources des services de sécurité.