Méchaal était présent au prêche de cheikh Karadaoui dans lequel il a taxé le Hezbollah de parti de Satan.
Selon des sources fiables, les développements susceptibles de menacer l’unité du Hamas s’accélèrent. Les divergences ont éclaté au grand jour après qu’un des courants du mouvement ait exprimé son souhait de se réconcilier avec le Hezbollah et l’Iran et de rompre son alliance avec le Qatar. Ce courant estime que le premier pas vers la rupture avec Doha passe par le départ du président du bureau politique, Khaled Méchaal, de la capitale qatarie, en raison de ses positions hostiles au Hezbollah et à l’Iran et de son attitude concernant la crise syrienne.
Les mêmes sources s’attendent à une aggravation des divergences après l’échec de la dernière réunion du bureau politique à Istanbul, à laquelle ont participé Méchaal et Moussa Abou Marzouk. Bien que cette réunion ait décidé de former deux délégations, l’une qui se rendrait à Beyrouth pour rencontrer la direction du Hezbollah, et l’autre à Téhéran, elle n’est pas parvenue à adopter une position unifiée, car cette décision n’a pas fait l’objet d’un consensus.
Cette crise au sein du Hamas a été aggravée par le prêche incendiaire du prédicateur Youssef Karadaoui, à Doha, en présence de M. Méchaal. Il a qualifié le Hezbollah de «parti de Satan» et son secrétaire général, Hassan Nasrallah, de «plus grand tyran».
Le commandement du Hamas n’a pas supporté ce type de discours et deux des principaux chefs du mouvement, Imad el-Ali et Mahmoud al-Zahhar, ont envoyé un message urgent à Méchaal, lui demandant de se désolidariser publiquement des propos de Karadaoui. Les leaders des brigades Ezzeddine al-Qassam, la branche militaire du Hamas, ont envoyé un message similaire.
Al Jarida (Quotidien koweitien)