Erdogan réitère ses critiques à l’encontre du pouvoir syrien, depuis Alger. Selon lui, Assad devra payer le prix de ses "boucheries"
Des milliers de manifestants ont à nouveau envahi mardi soir la place Taksim d'Istanbul, au cinquième jour d'un mouvement de protestation contre le gouvernement qui agite l'ensemble de la Turquie.
Trois manifestants ont été tués depuis le début des manifestations vendredi contre le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan.
A la nuit tombée, les protestataires scandaient des slogans hostiles à Erdogan, malgré l'appel à l'arrêt des manifestations lancé à la mi-journée par le vice-Premier ministre Bülent Arinç.
M. Arinç a tenté d'enrayer la contestation en exhortant mardi les manifestants à rester chez eux et a présenté ses excuses aux très nombreuses personnes blessées dans les affrontements avec la police depuis le début du mouvement vendredi.
Pour Erdogan, Assad devra payer le prix de ses "boucheries"
Minimisant les contestations grandissantes à son encontre, Erdogan a réitéré ses critiques à l’encontre du pouvoir syrien. Il a déclaré mardi à Alger que le président syrien Bachar al-Assad avait "dépassé son père en matière de crimes et de boucheries" et qu'il devrait en payer le prix.
Bachar al-Assad "a dépassé son père en matière de crimes et de boucheries et il n'est pas possible de pardonner cela", a dit le Premier ministre turc, dont le pays soutient les rebelles syriens, dans un discours devant le Parlement algérien.
Pour Erdogan, le président syrien devrait "en payer le prix tôt ou tard".
Erdogan a été accueilli mardi à l'aéroport d'Alger par son homologue Abdelmalek Sellal. Arrivé pour une visite de deux jours, deuxième étape d'une tournée au Magreb après le Maroc, il est accompagné de plusieurs ministres et de quelque 200 hommes d'affaires.
Après l'Algérie, M. Erdogan doit se rendre en Tunisie mercredi, avant un retour le lendemain dans son pays, où la contestation ne semble pas faiblir.