C’est le temps de pires prévisions israéliennes
C’est le temps des prévisions pour les responsables israéliens. Il faut dire qu’il en est ainsi, surtout depuis que le président syrien Bachar al-Assad a répliqué au raid aérien israélien contre Germana en assurant être disposé à ouvrir à la résistance le front du Golan contre Israël . Et depuis que le Hezbollah, par la voix de son secrétaire général Sayed Hassan Nasrallah a exprimé la disposition de la résistance à faire part à cette lutte.
Ces attentes devraient fuser encore, d'autant plus que le pire scénario a eu lieu, celui de la chute de la ville d’al-Qousseir entre les mains des forces régulières et du Hezbollah. L’onde de choc de cet exploit devant s’étendre sur l’ensemble du conflit, autre prévision des reponsables israéliens, leurs yeux sont désormais braqués sur le Golan.
Justement, et selon le site d’informations Israël Hayom, des sources israéliennes sécuritaires soupçonnent le Hezbollah de vouloir établir une position stratégique dans le plateau du Golan syrien, dans le but de mener des attaques contre les positions israéliennes à partir de cette zone.
Quoique ces responsables israéliens pensent que le parti de la résistance libanaise a un long chemin à parcourir avant d’avoir une présence permanente dans cette région, mais ils ont dit s’attendre à ce qu’il s’obstine à le faire avec l’aide de l’Iran
Les officiers israéliens ont également dit s’attendre à ce que le Hezbollah tente de s’acquérir des armes sophistiquées sans être détecté, mais ils considèrent qu’il n’en a rien été depuis le raid israélien (qualifié de présumé par le journal israélien) , le mois dernier et qui selon la version israélienne a détruit un dépôt d’armements du Hezbollah, qui "brisent l’équilibre des forces" en place dans la région. Autrement dit la supériorité israélienne!
Mais les attentes israéliennes sont si pessimistes que des sources officielles ont confié mardi pour la radio militaire que le gouvernement israélien préfère de loin la victoire d’Al-Qaïda en Syrie que celle de Bachar al-Assad, lequel constitue avec l’Iran et le Hezbollah le danger le plus menaçant pour Israël.
S’agissant du conflit syrien en général et de la bataille d’al-Qousseir en particulier, alors que celle-ci battait encore son plein, des dirigeants militaires israéliens ont dit s’attendre en cas de victoire de la Syrie et du Hezbollah à ce que ces deux derniers se lancent par la suite à mettre en exécution leurs plan pour « la grande confrontation », c’est dire la confrontation militaire contre Israël.
« Les forces syriennes et du Hezbollah sont prêtes à faire un mouvement vers l’Est pour leur prochaine offensive majeure, après la destruction des places fortes rebelles de Homs et de ses villages environnants. Nos sources militaires révèlent que l’armée syrienne a déployé sa 14ème division et étendu les unités de son artillerie dotée de moyens autopropulsés, en vue de cet effort conjoint », rapporte le site Debka Files, des services de renseignements israéliens.
Selon ce site, ces dirigeants militaires israéliens ont lu avec une grande attention et un grand sérieux un éditorial signé du rédacteur en chef du journal libanais AlAkhbar, Ibrahim Al-Amine.
« La corde est tendue. Elle est tendue jusqu’à la limite. Quiconque se trouve au bout de la corde [Israël à une extrémité, la Syrie et le Hezbollah, à l’autre extrémité] n’a plus qu’à fléchir un doigt et elle cassera, et la grande confrontation aura lieu. Ce n’est ni une menace, ni une exagération ou une interprétation. C’est la situation exacte sur le front nord de l’ennemi. Maintenant, cela veut dire aujourd’hui ; cela veut précisément dire : cette heure-ci », avait écrit al-Amine.
Pour ces dirigeants israéliens, l’impact de cet avertissement revient surtout au fait que ce journaliste est très proche du secrétaire général du Hezbollah et du président syrien.
Message compris...