Washington dénonce la participation du Hezbollah dans les combats en Syrie.
Plusieurs messages américains sont arrivés au Liban ces deux dernières semaines aux responsables libanais, reflétant la position des Etats-Unis à l’égard des événements qui se déroulent au Liban.
Le plus important concerne la situation sécuritaire dans le pays: les affrontements à Tripoli, le bombardement du Hermel et la participation du Hezbollah aux combats en Syrie.
Ce message provient du secrétaire d’Etat adjoint pour les affaires de la sécurité, Derek Chollet, un proche de Barak Obama.
Chollet a exprimé «l’inquiétude de la Maison-Blanche vis-à-vis des orientations politiques libanaises ou non libanaises qui pourraient compromettre le choix stratégique» d’empêcher un embrasement généralisé au Liban.
Le responsable du Pentagone met l’accent sur la nécessité pour l’Armée libanaise de contrôler la ville de Tripoli et d’empêcher que les combats ne se propagent à d’autres régions du pays, ou encore de transporter au Liban l’incendie syrien.
Washington souhaite que «la plus large couverture politique soit accordée à l’Armée afin qu’elle réussisse dans sa mission», ajoute le message.
Derek Chollet a dénoncé la participation du Hezbollah dans les combats en Syrie, mais il a ajouté que l’administration américaine a bien fait comprendre à l’opposition syrienne de ne pas riposter à l’implication du parti en bombardant des sites et des régions au Liban.
Le secrétaire d’Etat adjoint pour les Affaires du Proche-Orient, Laurence Silverman, a réitéré le même message, exprimant l’inquiétude de Washington vis-à-vis des événements de Tripoli. Il a souhaité que l’Armée prenne les mesures nécessaires pour contrôler la situation et éviter que le conflit syrien ne se propage davantage au Liban.
Le fait que M. Silverman intervienne à partir de New York pour soutenir l’action de l’ambassadeur Maura Connelly à Beyrouth montre à quel point l’administration américaine veut éviter la dégradation de la situation au Liban.
Mais le plus important reste l’intervention du Pentagone, via M. Chollet, qui vise à montrer qu’il s’agit d’une préoccupation directe du président Obama et du commandement central de l’armée américaine.
Al Akhbar + Mediarama