25-11-2024 06:32 AM Jerusalem Timing

"Toutes les options" possibles si le barrage éthiopien nuit à l’Egypte

C’est ce qu’a prévenu la présidence égyptienne.

Egypte/Fleuve du NilUn conseiller du président égyptien Mohamed Morsi a averti mercredi que "toutes les options" étaient sur la table si le projet éthiopien d'un barrage sur le Nil nuisait à l'Egypte, selon les médias.

"Il est du droit de l'Egypte de défendre ses intérêts, comme d'autres gens ont le droit de défendre les leurs. Il doit y avoir des garanties selon lesquelles le barrage éthiopien ne nuira pas à l'Egypte, ou alors toutes les options seront sur la table", a déclaré Ayman Ali selon ses propos cités dans la presse.

La conseillère pour les affaires politiques du président Morsi, Pakinam el-Charkawi, citée par l'agence Mena, a déclaré que le Caire allait demander à l'Ethiopie d'arrêter son projet.

"La première étape sera de demander à l'Ethiopie d'arrêter la construction du barrage", a-t-elle dit.

L'Ethiopie a entamé fin mai une déviation du Nil Bleu sur 500 mètres, en vue de la construction d'un important barrage hydro-électrique, un projet de 3,2 milliards d'euros.

Le Caire avait réagi dès la semaine dernière, en affirmant son opposition "à tout projet qui pourrait affecter le débit du fleuve en aval".

Le Nil Bleu rejoint le Nil Blanc à Khartoum pour former le Nil, qui traverse le Soudan puis l'Egypte avant de se jeter dans la Méditerranée.

L'Egypte considère que ses "droits historiques" sur le Nil sont garantis par deux traités datant de 1929 et 1959 lui accordant notamment un droit de veto sur tout projet en amont que Le Caire jugerait contraire à ses intérêts.

Ces accords sont toutefois contestés par la majorité des autres pays du bassin du Nil, dont l'Ethiopie, qui ont conclu un traité distinct en 2010 leur permettant de développer des projets sur le fleuve sans avoir à solliciter l'accord du Caire.

Le président Morsi a prévenu lundi que son pays ne laisserait pas sa part du Nil être menacée même "d'une goutte".