"Il faut aider les rebelles dans leur combat contre le régime de Bachar. Il y a là une question de crédit et de prestige des Etats Unis".
Dans un récent article, le conseiller pour les recherches défensives à l'institut American Enterprise, Daniel Pelclat, accuse le président américain Barack Obama de responsabilité de l’échec subi par le camp américain en Syrie.
" A mesure que le temps passe, les forces d'Assad avancent et à chaque étape elles arrivent à marquer des points. Leur victoire est de plus en plus large dans le camp d'Assad. Celui-ci est même parvenu à reprendre la ville stratégique de Qousseir ».
L'auteur évoque ensuite la récente réunion des représentants US au sujet de la Syrie, une réunion tenue en présence des membres de la sous-commission des forces armées au congrès pour le Moyen-Orient et l'Afrique du nord.
"J'y étais moi-même présent et j’ai insisté sur la nécessité d'un engagement direct des Etats-Unis dans le conflit. Car il faut aider les rebelles dans leur combat contre le régime de Bachar. Il y a là une question de crédit et de prestige des Etats Unis", a lancé Pelclat dans la réunion.
S’exprimant sur l’Iran, l'auteur se dit inquiet de la montée en puissance de l'Iran en tant que puissance régionale : " Les Etats Unis ont des intérêts énergétiques au Moyen-Orient et des alliés dans cette région. L'Iran aussi... Obama, je dois vous le dire, même la RII (République Islamique d’Iran : ndlr) a compris que vous avez opté pour une stratégie de défaite en Syrie".
Celui-ci a même dénoncé Obama pour son refus d’établir une zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Syrie. Ce refus va dans le sens de l'intérêt de la RII et du régime syrien". Le conseiller s'inquiète surtout du vide du pouvoir que laisserait selon lui la poursuite du refus d'Obama de soutenir efficacement les terroristes, " un vide que rempliront aussitôt le Hezbollah libanais et la RII".
Mais quelle est alors la solution? Daniel Pelclat conseille une coopération étroite entre l'Otan et les régimes arabes pour créer une zone d'exclusion au-dessus de la Syrie et un plus intense trafic d'armements en destination des terroristes. Mais cette intensification d'aide parait insuffisante vu la taille de l'enjeu : la victoire d'Assad en Syrie préfigure une grande victoire stratégique pour l'Iran. Aussi faut-il l'empêcher à tout prix : " Outre la livraison d'armes et la zone d'exclusion aérienne, les rebelles pourront être secourus par voie aérienne et à l'aide du système du renseignement turc et jordanien "!