Les deux parties s’affrontent notamment sur l’exploitation des hydrocarbures et une épineuse question territoriale.
Le conseil des ministres irakien s'est exceptionnellement tenu dimanche à Erbil, la capitale du Kurdistan irakien, pour tenter d'apaiser les tensions entre Bagdad et la région autonome, située dans le nord du pays.
"Je suis très heureux que ce conseil ait lieu à Erbil", a déclaré le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki en prélude à cette réunion à laquelle assistait aussi Nechirvan Barzani, le chef du gouvernement de la région.
"C'est un pas de plus sur le chemin qui nous mènera à la résolution de tous les problèmes en suspens. Leur importance est parfois exagérée, et parfois ils deviennent incontrôlables", a poursuivi M. Maliki, selon des images retransmises par la télévision publique.
"Il existe une forte volonté de trouver des solutions à tous ces problèmes", a-t-il encore dit. Maliki avait accusé samedi le Qatar, l'Arabie et la Turquie d'intensifier la crise irakienne.
Bagdad et le Kurdistan s'affrontent notamment sur l'exploitation des hydrocarbures et une épineuse question territoriale.
Bagdad enrage de voir Erbil signer des contrats avec des compagnies pétrolières étrangères en se passant de son accord et l'accuse d'exporter son pétrole vers la Turquie voisine de façon "illégale".
Au chapitre territorial, le Kurdistan et le gouvernement de M. Maliki revendiquent tous deux une large bande de territoire riche en pétrole, qui comprend notamment la ville de Kirkouk, où cohabitent Arabes, Kurdes et Turcomans.