28-11-2024 10:04 AM Jerusalem Timing

Nouvelle horreur en Syrie... sans vidéo

Nouvelle horreur en Syrie... sans vidéo

La victime en est un adolescent de 15 ans accusé de blasphème

Nouvelle horreur commise par les insurgés en Syrie, mais cette fois-ci elle n’a pas été filmée, ou du moins pas diffusé sur la toile.

Un jeune adolescent de 15 ans a été entrainé vers une place, puis tué de deux balles, l’une dans la bouche et l’autre dans la nuque, et ce devant ses parents, frères et sœurs et les habitants.
Le crime a eu lieu dans le quartier Chaar à l’est d’Alep, occupé par les miliciens. Selon Syria Truth, les auteurs de l’exécution appartiennent à la milice proche des Frères Musulmans, Brigade Tawhid, la plus importante à Alep.

Le jeune garçon qui vendait du café et du thé aux passants étaient en pleine dispute avec l’un d’entre eux. Selon les miliciens, il aurait tenu des propos blasphématoires à l’encontre du prophète Mohammad (s).
«  Même si le prophète Mohammad en personne le demandait, je ne t'emprunterai pas d'argent» aurait-il dit. Comme si la discussion visait à l’enrôler. Sans tarder, des membres du tribunal législatif de la ville l’ont emmené devant cette instance fondée par les Frères Musulmans pour régler les litiges des gens. Il y a été accusé de blasphème et d’atteinte à la personne du messager de Dieu. Emmené sur la place, la tête cachée dans sa chemise, il présentait des traces de fouet sur le dos.
«  Vaillants habitants d’Alep, la dénégation de Dieu et l’insulte de son prophète constituent une apostasie. Quiconque insulte le prophète sera châtié de la sorte », a lancé le milicien avant d’ouvrir le feu contre le jeune garçon.

Version OSDH

Comme d’habitude, l’Observatoire syrien des droits de l’Homme, instance de l’insurrection qui siège à Londres, s’est démarqué de ce crime. Il l’a qualifié « d’acte criminel et un cadeau à M. Assad », dans la mesure où "ce type de criminalité est exactement ce qui fait que les gens en Syrie craignent la chute du régime".
Le chef de l’OSDH Rami Abdel Rahmane qui alimente les agences internationales sur les évènements syriens, et prétend s’appuyer  sur un réseau de militants et de sources médicales a même tenté de disculper les groupes syriens : «  Il s’agissait probablement d'un groupe de jihadistes étrangers. Ils parlaient l'arabe classique, pas le dialecte syrien", a-t-il expliqué à l'AFP.
 L'organisation a exigé l'arrestation des meurtriers, en assurant "travailler à les identifier". Ces engagements qui se répètent chaque fois que les miliciens commettent une horreur, n’ont jamais été exécutés.

Selon le site Arabi-Press, citant des témoins oculaires sur place, les auteurs de l’assassinat présentaient plusieurs traits : certains étaient bruns, comme les libyens et les Syriens, et d’autres blonds, comme les tchétchènes. Et ils parlaient bel et bien l’arabe littéraire.

Un précédent

Selon Arabi-Press, un assassinat similaire, perpétré par la même milice avait eu lieu depuis un mois contre un adolescent du même âge dans un quartier proche de Chaar.
Dans le quartier Karam Mayçar, le jeune garçon avait alors accusé et insulté la milice de l’Armée syrienne libre (ASL) d’avoir tué sa sœur et blessé un membre de sa famille dans des éclats d’obus jetés contre leur maison. Son corps a été criblé de balles. Toujours selon Arabi-Press, les miliciens du Tawhid commandés par un certain Ahmad Afach ont brisé les doigts de celui qui en a diffusé les images. Il travaillait portant dans un centre médiatique de l’opposition syrienne armée.

 

Enquête en Belgique

En Belgique, une enquête a été lancé pour s’enquérir sur l’information de la décapitation d’un vieil homme, dans une région syrienne non identifiée, par des miliciens qui parlait le flamand, une des deux langues parlées dans ce pays. Le 7 juin dernier, la chaine de télévision belge FTM avait diffusé une vidéo de 2 minutes dans laquelle des hommes armés parlant le flamand se mettaient à égorger un homme qui était soit était mort ou avait perdu conscience.

L’un d’entre eux disait en flamand : « tourne le sur le vendre,.., attrape-le par les jambes ». Alors qu’un autre disait avec un français avec l’accent belge : «  maintenant, c’est bien ».
Selon l’Union européenne, plus de 600 miliciens européens participent aux combats en Syrie dans les rangs de l’insurrection contre le pouvoir, dont 120 français.

AFP: Un Belge tué en Syrie, son frère arrêté, d'autres soupçonnés d'atrocités

 Par ailleurs, un jeune Belge combattant dans les rangs islamistes a été tué en Syrie et son frère arrêté à son retour en Belgique, tandis que d'autres volontaires belges sont soupçonnés d'avoir commis des crimes de guerre, a rapporté lundi la presse.
  
Depuis plusieurs mois, les autorités belges s'inquiètent du départ de plusieurs dizaines de jeunes musulmans vers la Syrie, où ils rejoindraient pour la plupart des milices islamistes et non les rangs de l'Armée syrienne libre (ASL).
  
Le groupuscule salafiste Sharia4Belgium, dont le leader Fouad Belkacem est emprisonné en Belgique pour incitation à la haine, est soupçonné d'avoir organisé ces départs de combattants, dont certains sont mineurs.
  
Selon le journal flamand Het Nieuwsbald, une trentaine de membres de Sharia4Belgium ont formé leur propre brigade (katiba) placée sous la direction du Front Al-Nusra, affilié à Al-Qaïda.
  
L'un de ces combattants, Tarik Taketloune, un carrossier de 20 ans originaire de Vilvorde, en banlieue bruxelloise, a été tué vendredi d'une balle dans la tête, alors qu'il dormait dans une villa proche d'Alep occupée par la brigade, a affirmé son père à la presse. Il pourrait avoir été tué par un autre combattant parce qu'il avait exprimé son intention de rentrer en Belgique, a-t-il laissé entendre.
  
Il s'agit du troisième combattant belge tué en Syrie, soulignent les journaux, qui évoquent un quatrième mort, non confirmé.
  
Le frère aîné de Tarik Taketloune, Elias, âgé de 23 ans, a quant à lui été arrêté à son retour en Belgique le 3 juin. Inculpé de participation à des activités terroristes, il a été placé en détention provisoire.
 Un autre jeune de Vilvorde, Hussein Elouassaki, 22 ans, est considéré comme le dirigeant de la katiba belge. Il se serait vanté en décembre, lors d'une conversation enregistrée par la police, d'avoir "tranché la gorge" d'un soldat et pourrait être l'un des protagonistes d'une vidéo récente où l'on voit de jeunes hommes s'exprimant en néerlandais et en français décapiter un homme âgé à l'aide d'un couteau.
  
Son frère Hakim, 21 ans, a pour sa part raconté en janvier à sa petite amie restée en Belgique qu'il avait abattu de sang-froid un prisonnier. Grièvement blessé fin mars, Hakim Elouassaki est rentré en Belgique peu après et a été arrêté à Vilvorde le 16 avril lors d'une vaste opération de police visant les membres de Sharia4Belgium.